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Olivier Novembre entre poésie et enjeux sociaux

5 mars 2011- (Trois-Rivières)Marie-Josée Montminy - Le Nouvelliste -

 Sa voix est douce et assurée par une technique maîtrisée, ses textes sont à la fois poétiques et inscrits dans des enjeux sociaux et personnels réels, sa musique est aérienne et recherchée. L'auteur-compositeur-interprète Olivier Novembre propose à 29 ans un premier album, aboutissement de son amour de la musique et des mots.
Cet album éponyme regroupe 12 pièces qui constituent «un dix ans de ma vie», résume celui qui a grandi à Trois-Rivières avant de s'installer à Montréal en 2001 pour perfectionner sa formation en chant. Les chansons qu'il partage parlent de droits humains, d'exclusion sociale, d'amour, de la vie qui passe, d'espoir dans les moments difficiles...

Olivier Novembre (son nom de plume depuis 2007) s'est véritablement initié à la musique à 12 ans, grâce à son frère qui jouait déjà de la guitare et lui en a enseigné les accords de base. Ce même frère qui lui avait fait découvrir l'album Nervermind, de Nirvana, une révélation pour le jeune ado.

En deuxième secondaire à l'école Sainte-Ursule, Olivier Novembre a joint le programme de concentration musique où il a pu, dit-il, apprendre à lire la musique, et à jouer de la guitare et aborder la musique dans son ensemble d'une manière plus structurée.


Aux influences de Nirvana, Radiohead et des artistes britanniques en général, celui qui continuait à jouer du punk et du rock comptait aussi Daniel Bélanger parmi ses modèles.

«J'avais la cassette Les insomniaques s'amusent. Je l'ai tellement écoutée! Mais à un moment, j'ai arrêté de l'écouter, parce que j'étais peut-être trop influencé, je chantais comme lui...», raconte (et on pourrait dire «admet») Olivier Novembre.

Avant même qu'il mentionne l'ascendance, en écoutant son disque, on avait déjà pu déceler une certaine filiation entre sa voix, ses structures mélodiques et ses atmosphères musicales et celles de Daniel Bélanger. Ce qui est loin d'être négatif!

Le bagage du trifluvien le distingue quand même de Daniel Bélanger, mais aussi du lot d'auteurs-compositeurs-interprètes ou même d'interprètes qui semblent issus du même moule.

Il a étudié la guitare et le chant classique au Cégep de Trois-Rivières, principalement pour acquérir une technique et enrichir la profondeur à sa voix. Désirant sortir des carcans du classique, le jeune adulte s'est inscrit à l'école Prochant, à Montréal, un établissement privé qui explore notamment les volets du chant populaire, du théâtre et de la comédie musicale.

«Ça m'a apporté beaucoup du côté de l'interprétation scénique. J'ai découvert que je pouvais jouer sur scène et non pas seulement interpréter mes chansons immobile», rapporte l'artiste qui avoue toutefois s'être peu identifié au style variété privilégié par ce programme de formation.

Il a donc décidé de se concentrer sur un autre de ses intérêts, l'écriture, en s'inscrivant en arts et lettres au Collège de Maisonneuve. «J'étais rendu à un point de saturation musicale. J'aimais bien la musique et l'étudier, mais il faut aussi la faire! Je voulais garder le côté instinctif», explique-t-il.

C'est tout de même comme étudiant en lettres qu'il a participé à Cégeps en spectacle en 2004 dans la catégorie auteur-compositeur-interprète. Et que le réalisateur Yanik Daunais, juge à la compétition, l'a remarqué.

«Je suis arrivé deuxième, c'est un humoriste qui a gagné. Mais Yanik est venu me voir après, m'a dit qu'il était impressionné par ma voix et voulait savoir si je pourrais être intéressé à travailler avec lui.»

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