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Les demandes d'admission en baisse dans les cégeps francophones


29 mars 2017 |Lisa-Marie Gervais | Article publié par Le Devoir

Photo: Michaël Monnier Le Devoir

Les programmes techniques gagnent en popularité dans les cégeps.
Légère baisse chez les francophones, petite hausse chez les anglophones, augmentation pour les techniques et mini désintérêt pour les programmes préuniversitaires, notamment en sciences humaines… Voilà quelques grandes tendances qui se dégagent des données préliminaires compilées au terme du premier tour des demandes d’admission dans les cégeps.
 
Suivant la courbe démographique qui ne reflète pas encore le baby-boom, les 32 établissements collégiaux francophones du Service régional d’admission du Montréal métropolitain (SRAM) font face à une légère baisse des demandes d’admission (1,8 %), plus marquée en région (2,4 %). « C’est ce à quoi on s’attendait, on n’est pas en hausse démographique », constate Geneviève Lapointe, directrice des communications au SRAM. « Pour nous, une baisse de 1,8 %, c’est 1143 dossiers de moins. Peut-être qu’elle ne sera plus là au terme des 2e et 3e tours. » Le portrait est encore incomplet. Et les demandes d’admission ne se traduisent pas nécessairement en inscriptions, insiste-t-elle.
 
Fait intéressant : la proportion des demandes qui viennent directement des jeunes qui sont en cinquième secondaire est plus grande, 62 % comparativement à 60,4 % l’an dernier.
 
Hausse à Dawson
 
Contrairement au réseau collégial francophone, le cégep Dawson, le plus gros établissement collégial anglophone et l’un des plus populeux du Québec, voit ses demandes d’admission augmenter de 2,3 %. Quoiqu’infime, l’augmentation de la clientèle semble se confirmer si l’on se fie aux données des dernières années. « Pour nous, la hausse des demandes d’admission se passe en majorité dans les programmes techniques, c’est pour nous une surprise parce que ce n’est généralement pas le cas », explique Donna Varrica, responsable des communications. C’est d’ailleurs une nouveauté, les années précédentes ayant été marquées par un plus grand engouement pour les programmes préuniversitaires. « Je ne peux pas vous expliquer pourquoi, on n’a pas fait de sondages auprès des étudiants. […] Il y a eu beaucoup de travail sur la promotion des programmes techniques parce qu’ils permettent d’accéder rapidement au marché du travail, mais n’empêchent pas d’aller à l’université. Ça ouvre deux portes au lieu d’une. »
 
Moins de préuniversitaires
 
Toujours à Dawson, les programmes préuniversitaires en sciences humaines et arts, lettres et communication suscitent moins d’intérêt. C’est d’ailleurs aussi le cas une grande partie des cégeps francophones ailleurs au Québec. « Il y a eu une diminution en sciences humaines, tous profils confondus », confirme Mme Lapointe, du SRAM. « C’est l’endroit où on a constaté la plus grande diminution, mais elle est de l’ordre de 3,6 %. Ce n’est pas alarmant. » Les techniques sont quant à elles au même niveau que l’an dernier (51 %).
 
Selon le service régional d’admission au collégial de Québec (SRACQ), les demandes pour les programmes techniques dans les cégeps de la région de la Capitale-Nationale ont augmenté de 1 %, alors que le secteur préuniversitaire a été légèrement plus populaire (2 %).
 
Fait à noter : les techniques des arts et des communications graphiques connaissent une hausse marquée de près de 10 %. À Québec comme à Montréal, les techniques de l’administration (comptabilité, gestion, etc.) semblent également très à la mode. Le SRACQ rapporte une hausse de 6,3 % en techniques administratives et le SRAM, une hausse de 22 % pour la Technique de comptabilité de gestion.