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Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) - Négociations du secteur public : L'occasion manquée du gouvernement Legault

QUÉBEC, le 17 déc. 2019 /CNW Telbec/ - La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) se désole des propositions patronales de négociation sectorielle vagues et incomplètes qui leur ont été présentées hier et aujourd'hui.

« Mais surtout, le gouvernement passe complètement à côté d'une occasion en or de devenir un employeur concurrentiel et d'augmenter son attractivité et la rétention de son personnel, pour ainsi pallier à la pénurie de main-d'œuvre que l'on connait actuellement », explique Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ.

Exiger davantage et ne rien offrir en retour

Alors que ses propositions tournaient principalement autour de la reconnaissance du travail exceptionnel que fait dans tout le réseau le personnel de soutien scolaire, la FPSS-CSQ se désole du peu de considération qu'a pour ses membres le gouvernement caquiste.

L'un des enjeux majeurs pour la partie patronale concerne le retrait des clauses de maintien des droits. « Ce que le gouvernement veut, c'est de retirer certains bénéfices acquis et certains éléments des ententes locales que les travailleuses et travailleurs ont depuis plus de 30 ans », dénonce monsieur Pronovost.

« L'équipe de François Legault propose aussi un recul inacceptable sur les droits des salariés, même sur ceux négociés depuis longtemps », souligne monsieur Pronovost. « Par exemple, on demande au personnel de soutien scolaire anglophone de revoir les possibilités de mouvement du personnel. Actuellement, les possibilités de relocalisation maximale sont de 50 km. Aller-retour, on parle donc de 100 km/jour. Imaginez si on augmente celles-ci à 60 km, 80 km, voire même 100 km. Quelle serait la qualité de vie des personnes salariées? ».

Du côté du personnel de soutien scolaire francophone, on dénature complètement la notion de définition de poste.

D'autres demandes patronales consistent à récupérer beaucoup de leviers permettant d'imposer au personnel leurs affectations sans qu'il ait un mot à dire.

Le gouvernement demande également d'augmenter la durée de la période d'essai pour la personne salariée, prolongeant d'autant la période d'incertitude de celle-ci, qui doit souvent déjà composer avec des emplois précaires et des horaires brisés.

De plus, le personnel de soutien scolaire évolue déjà dans un contexte d'épuisement professionnel. Malgré cela, on nous demande de revoir les dispositions relatives au régime d'invalidité et d'assurance salaire, de même qu'en santé et sécurité, en défaveur des personnes salariées, ce qui ne ferait qu'aggraver la situation actuelle.

Ce n'étaient que quelques exemples pour illustrer le non-sens des propositions gouvernementales.

Un oubli volontaire?

Dans le cadre de ses demandes sectorielles, la FPSS-CSQ innovait en demandant pour la première fois de l'histoire syndicale québécoise un montant en dollars plutôt qu'en pourcentage. Ainsi, une augmentation de 1$/heure était réclamée annuellement, et ce, pour les trois prochaines années. Cette forme d'augmentation en dollar plutôt qu'en pourcentage ferait une différence plus grande dans la poche des travailleurs ayant des salaires plus bas, en réduisant l'écart entre ceux-ci et les plus hauts salariés.

Cependant, nulle part dans l'offre du gouvernement on ne parle d'une quelconque réponse à cette demande. « Notre demande salariale sectorielle est complètement ignorée. C'est à se demander si le gouvernement ne fait pas la sourde oreille, ou même de l'évitement volontaire », se questionne Éric Pronovost.

Dates à retenir :

Le 16 décembre dernier, le personnel de soutien scolaire et les conducteurs d'autobus du secteur anglophone ont reçu les propositions patronales sectorielles (S12-S13).

Le 17 décembre, le personnel de soutien scolaire francophone a à son tour reçu les propositions patronales sectorielles (S3).

Le 19 décembre prochain, le personnel de soutien de la Commission scolaire Kativik recevra lui aussi ses propositions patronales sectorielles (S9).

Finalement, aucune date n'a encore été fixée pour le personnel de soutien de la Commission scolaire Cri, ce que la FPSS-CSQ juge complètement inacceptable puisqu'elle dépasse la limite légale pour effectuer ce dépôt.

SOURCE Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ)
Renseignements : Rébecca Salesse, Conseillère communications et action-mobilisation, T (418) 649-8888, poste 3188, C (418) 953-6066, salesse.rebecca@lacsq.org