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Monstrueuse et tentaculaire

Chronique publié par Le Soleil et La Voix de l'EST- Brigite Breton

19 janvier 2019 - CHRONIQUE / «Procédure monstrueuse et tentaculaire». Dans l’opposition, le député caquiste Jean-François Roberge avait une formule imagée pour décrire la reddition de comptes au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. La Fédération des cégeps estime que la situation empire et réclame 5 millions $ de plus à Québec pour répondre aux exigences de l’exercice.

Le regroupement de 48 collèges constate que le gouvernement se montre sensible à l’allégement des redditions de comptes pour les entreprises, mais que par contre, il ne cesse d’ajouter des demandes à l’endroit des établissements publics.

Québec s’est aussi attaqué par le passé à la paperasse et à la bureaucratie qu’entraînait la reddition de comptes dans les municipalités. L’ex-ministre libéral Martin Coiteux voulait une «reddition de comptes qui compte».

Certes, le gouvernement doit s’assurer que les fonds publics distribués sont utilisés à bon escient et de manière efficace. Encore faut-il que la reddition de comptes atteigne ce but et ne soit pas un poids inutilement lourd à porter.

Ça prend du monde pour colliger des données, pour remplir des formulaires et pour produire des rapports. Des ressources qui, en éducation, ne vont pas à l’enseignement et à d’autres services directs aux étudiants.

La Fédération estime qu’une somme de 5 millions $ de plus lui est nécessaire de Québec afin d’embaucher 48 spécialistes qui répondront aux demandes d’information du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et des autres ministères et organismes.

Cette revendication a été formulée au ministre des Finances, dans le cadre des consultations prébudgétaires 2020-2021.

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