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L’abandon du PEQ aura des «impacts» multiples, convient Québec

Le mémoire soumis par Jean-François Roberge indique que l’ajout d’une clause de droit acquis n’a pas été étudié.

François Carabin - Le Devoir

Le gouvernement Legault convient que l’abandon du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) aura des « impacts » concrets sur les établissements d’enseignement supérieur, sur les diplômés et sur les entreprises du Québec. Ce qui ne l’a pas empêché d’aller de l’avant sans considérer l’ajout d’une clause de droit acquis.

Dans un mémoire soumis au cabinet de François Legault le 27 octobre, mais rendu public dans les derniers jours, le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, dresse une liste point par point des incidences que risque d’avoir la fin du PEQ — voie d’accès rapide vers la résidence permanente pour les immigrants temporaires.

« Pour la clientèle des travailleurs étrangers temporaires, les impacts de ces changements sont limités. […] Les impacts pourraient être plus importants pour les étudiants étrangers diplômés du Québec puisqu’ils devront pour la plupart désormais acquérir un an ou deux ans d’expérience de travail pour être sélectionnés », est-il écrit dans le document, qui a été déposé au Conseil des ministres quelques jours avant la fin des consultations pluriannuelles sur l’immigration, à l’Assemblée nationale.

La fin du PEQ le mois dernier a été accueillie froidement par la communauté immigrante. Plusieurs groupes demandent au minimum que le gouvernement mette sur pied une clause de droit acquis pour les personnes déjà établies au Québec, sans succès jusqu’ici. Dans son mémoire, Jean-François Roberge indique qu’une seule option hormis l’élimination du programme a été étudiée, mais il ne s’agit pas de l’ajout d’une telle clause.

Des coûts pour certaines entreprises

Selon le document du ministre de l’Immigration, la modification par Ottawa des critères d’admissibilité au permis de travail postdiplôme réduit les chances de certains étudiants étrangers, en particulier ceux qui détiennent un diplôme d’études collégiales techniques ou un diplôme d’études professionnelles, d’ensuite être sélectionnés au sein du principal programme d’immigration économique québécois, le Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ).

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2 décembre 2025