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MON RANGEMENT ME DÉRANGE - Le personnel professionnel des cégeps en action


3 avril 2019 - Afin de dénoncer l'entrée en vigueur de la nouvelle structure salariale s'appliquant aux salariées et salariés du secteur public, c'est sur le thème « Mon rangement me dérange » que diverses actions, dont une manifestation devant le Secrétariat du Conseil du trésor ont été menées par plusieurs syndicats membres de la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) qui représentent le personnel professionnel des cégeps.

Des effets pervers

Malgré un mécanisme de protection de leur salaire individuel, des personnes ayant atteint le taux salarial maximum ne pourront bénéficier des mêmes augmentations de salaire que les autres personnes salariées du secteur public. Pour d'autres, l'intégration à cette nouvelle structure signifiera une baisse de leur échelon actuel.

« Déjà que le travail accompli au quotidien demeure méconnu et bien souvent non reconnu, cette dévalorisation du personnel professionnel constitue ni plus ni moins qu'un coup sur une blessure déjà ouverte. Pourtant, c'est en grande partie grâce à leur contribution que la qualité des programmes et des services offerts dans les cégeps se démarque. C'est également grâce à leur savoir-faire innovant que le réseau collégial est reconnu comme un fleuron québécois », souligne Suzanne Tousignant, présidente de la FPPC-CSQ.

Pénurie de main-d'œuvre à prévoir

Depuis quelques années, les cégeps ont de plus en plus de difficulté à pourvoir les postes de personnel professionnel. La cause première est la rémunération versée dans le réseau collégial qui n'est pas compétitive quand on la compare au secteur universitaire ou encore au secteur privé.

« Il va sans dire que l'intégration à la nouvelle structure salariale n'arrangera en rien cette situation. Bien au contraire. Cette pénurie de personnel professionnel déjà présente ne fera que s'accentuer au cours des prochaines années », ajoute la présidente de la FPPC-CSQ.

En parlant de rangement salarial!

Malgré plusieurs années de pourparlers avec le Conseil du trésor et même si ceux-ci se poursuivent encore au moment d'écrire ces lignes, la FPPC-CSQ n'est toujours pas parvenue à conclure une entente à propos du rangement salarial des conseillères et conseillers pédagogiques du réseau collégial

« Le Conseil du trésor persiste à ne pas vouloir reconnaître le travail de ces femmes et de ces hommes à sa juste valeur. Pourtant, de multiples voix se sont exprimées pour démontrer que cette situation entraîne inévitablement des problèmes de recrutement et de rétention, ce qui engendre assurément des répercussions négatives dans les cégeps », affirme madame Tousignant.

Une solution pourtant simple

Selon la présidente de la FPPC-CSQ, la solution préconisée par la fédération est pourtant simple. « Il suffirait que le Conseil du trésor reconnaisse véritablement les tâches et les responsabilités spécifiques au personnel professionnel du réseau collégial, qui est majoritairement composé de femmes, afin que le rangement salarial corresponde au travail qui est réellement effectué au quotidien. »

Emplois touchés par l'entrée en vigueur de la nouvelle structure salariale

Les conseillères et conseillers à la vie étudiante, les conseillères et conseillers d'orientation, les aides pédagogiques individuels (API), les analystes, les conseillères et conseillers en communication, les agentes et agents de la gestion financière, les attachées et attachés d'administration, les bibliothécaires, les conseillères et conseillers en information scolaire et professionnelle, les conseillères et conseillers en adaptation scolaire et les conseillères et conseillers en formation scolaire verront leur taux salarial maximum diminué.