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Alain Vézina: Le professeur de cégep qui fait son cinéma

Article publié par Le Journal de Québec

 Alain Vézina - Photo Martin Alarie

Texte de : Maxime Demers

13 avril 2019 - Grand amateur de cinéma fantastique depuis son jeune âge, Alain Vézina a trouvé la meilleure façon pour vivre sa passion au quotidien. En plus de travailler comme professeur de cinéma au Cégep de Saint-Jérôme depuis 20 ans, l’homme de 48 ans consacre plusieurs de ses semaines de vacances estivales à tourner ses propres films.

S’il se spécialise d’abord et avant tout dans la réalisation de documentaires sur des histoires méconnues, Alain Vézina a réalisé un vieux rêve il y a quelques années en tournant un des premiers films de zombies québécois, Le Scaphandrier, qui mettait en vedette Raymond Bouchard et Alexandre Landry.

Le long métrage a été très mal accueilli par la critique lors de sa sortie au Québec en 2015, ce qui ne l’a pas empêché d’être vendu et présenté dans plusieurs pays à travers le monde.

Alain Vézina, qui a grandi dans le Bas-du-Fleuve, a toujours été passionné par le cinéma fantastique. Quand il était petit, il ne ratait jamais l’occasion de voir un film de monstres au cinéma ou à la télé.

« Ma mère m’a déjà signé un billet d’absence pour l’école parce qu’il y avait un film de monstres, Gorgo, qui était présenté à la télé en début d’après-midi », raconte-t-il en riant.

Les Godzilla, King Kong et autres monstres de films de série B ont donc accompagné Alain Vézina tout au long de son parcours.

Pendant ses études universitaires, il a même fait sa maîtrise sur le cinéma fantastique japonais.

Aujourd’hui, son sous-sol est un véritable petit musée de figurines et autres objets de collections liées au cinéma de genre.

Fantastique

Les sujets de ses documentaires ont d’ailleurs aussi souvent des liens avec le cinéma fantastique.

Son film La Cage, par exemple, se penche sur la légende de La Corriveau, une figure populaire du folklore québécois qui a souvent été décrite comme une sorcière.

Selon Alain Vézina, l’expérience qu’il acquiert en tournant ses films lui permet aussi d’enrichir ses cours au Cégep :

« J’en retire des bénéfices en termes de connaissances et j’essaie de transmettre cela à mes élèves, explique-t-il. Quand je tourne mes films, ça nourrit mes cours. Et en même temps, mes cours nourrissent aussi mes films. C’est comme un vase communiquant. Pour moi, il y a une dimension complémentaire entre mon travail et les films que je tourne. »
Alain Vézina, 48 ans

    Professeur de cinéma et de journalisme au cégep de Saint-Jérôme
    Réalisateur de documentaires et de films de genre