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Cégep de Granby - Journée Inouk: sublimer les différences grâce au sport

Article publié par La Voix de l'Est - Cynthia Laflamme

La différence n'existait plus sur les plateaux de jeu lors de la journée Inouk. Tous avaient un sourire aux lèvres et du bonheur dans les yeux.

Julie Catudal

15 avril 2019 - La Journée Inouk, qui se déroulait dimanche dans les gymnases du Cégep de Granby, a été magique, autant pour les 45 personnes présentant une déficience intellectuelle (DI) ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA), que pour les étudiants qui les encadraient.

Cette journée toute spéciale était organisée conjointement par des responsables de la technique d’éducation spécialisée (TES), des cours d’éducation physique du Cégep de Granby, par le pavillon St-Benoit du CRIF qui offre le programme de formation à l’intégration sociale (SFIS), ainsi qu’avec les Inouk.

Soulignons que ce programme du CRIF s’adresse aux personnes présentant des difficultés persistantes et importantes d’apprentissage et d’adaptation sociale afin qu’elles s’intègrent mieux à la société.

«  Dans le comité organisateur, on a quelqu’un qui, la première année, ne répondait à rien. Il restait dans son coin. Cette année, il a pris de l’assurance. Il est même capable de se présenter dans une classe pour parler de la Journée Inouk. Ça lui demande beaucoup, mais il est de meilleur en meilleur.  »
— Daniel Lafontaine, enseignant à la technique d’éducation spécialisée

 

Trois joueurs représentant le Cégep — les « ambassadeurs Inouk » — se sont impliqués bénévolement pour jouer le rôle d’entraîneur sur les plateaux de jeu. Six étudiants en TES étaient aussi sur place pour encadrer les participants. La journée était financée par la Fondation du Cégep.

« On invite les écoles secondaires de la région, mentionne Daniel Lafontaine, enseignant à la technique d’éducation spécialisée. On a jumelé des étudiants TES avec des élèves de St-Benoit pour aller faire la promotion de la journée dans les classes d’autistes et d’intervention en déficience intellectuelle dans les écoles et auprès de l’association de Granby en déficience intellectuelle. On a donc des adultes et des ados. »

La Journée Inouk, qui revenait pour une troisième année, permet aux étudiants de M. Lafontaine de faire du bénévolat et de découvrir cette clientèle. « Le but, c’est de permettre à des gens qui ont une DI ou un TSA d’avoir une journée agréable, intéressante, stimulante, divertissante dans un contexte d’insertion, ajoute-t-il. Le but est de créer une opportunité pour nos cours et pour les élèves de Stéphane [Nadon] de faire quelque chose de plus et de s’impliquer dans le comité. »

Progresser

Certains élèves de Stéphane Nadon, enseignant au programme de formation à l’intégration sociale du CRIF, se sont impliqués dans le comité organisateur. Quelques-uns le font depuis trois ans. Les deux enseignants ont vu les participants évoluer.

« Dans le comité, on a quelqu’un qui, la première année, ne répondait à rien. Il restait dans son coin. Cette année, il lève la main, il a des idées, constate M. Lafontaine. Il a pris de l’assurance dans le comité. Il est quand même capable de se présenter dans une classe avec un étudiant en TES pour parler de la Journée Inouk. On sait que ça lui demande beaucoup, mais il est de meilleur en meilleur. Ce sont de petits succès. Il y a quelque chose qui se passe. »

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