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Resserrer l’accès au PEQ est vain, selon les cégeps et les universités

Article publié par Le Devoir, Marco Bélair-Cirino à Québec, Correspondant parlementaire

Photo: Jacques Nadeau Le Devoir - Les étudiants étrangers avaient manifesté contre les changements au Programme de l’expérience québécoise, le 8 novembre à Montréal.

20 novembre 2019- Le ministre de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette, aura fort à faire pour convaincre le réseau collégial et universitaire de se rallier à son idée de resserrer l’accès au Programme de l’expérience québécoise (PEQ). Les cégeps et les universités plaideront pour l’inscription de tous les programmes menant à un diplôme d’études collégiales (DEC), de baccalauréat, de maîtrise ou encore de doctorat à la nouvelle liste des domaines de formation admissibles au PEQ, à laquelle l’élu caquiste tient mordicus.

« À première vue, on ne voit pas du tout la nécessité d’avoir une liste pour les détenteurs de DEC », a affirmé le président-directeur général de la Fédération des cégeps, Bernard Tremblay, dans un entretien téléphonique avec Le Devoir mardi. Il dit n’avoir jamais été avisé qu’un participant du PEQ s’est avéré incapable de trouver un emploi après avoir terminé un programme d’études techniques dans un collège québécois.

« [Les étudiants internationaux] s’intègrent au marché du travail », a-t-il assuré au Devoir, avant de répéter : « On ne voit pas la pertinence d’avoir une liste. »

Il en est de même pour les détenteurs d’un baccalauréat, a poursuivi la présidente de l’Université du Québec (UQ), Johanne Jean. La vaste majorité d’entre eux — au moins neuf sur dix — obtiennent un emploi ou encore poursuivent leurs études deux ans après avoir décroché leur diplôme, a-t-elle fait remarquer, preuves à l’appui.
À ses yeux, « tous les programmes de grade — bac, maîtrise, doctorat — devraient être admissibles au Programme de l’expérience québécoise ».

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