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L’AQPC toujours active même sans colloque
Entretien avec Samuel Bernard, directeur général de l’AQPC
Par Alain Lallier
Le 6 avril dernier, pandémie oblige, l’AQPC se voyait contrainte d’annuler son colloque annuel, son 40e. Devant l’impossibilité de tenir l’évènement, le conseil d’administration avait pris la décision dès la mi-mars. L’annonce a été retardée pour respecter les ententes avec les différents partenaires au niveau des réservations du Centre des congrès et des hôtels. Par delà les contraintes de santé publique, l’Association a pris en compte le décalage de la session dans le temps et son impact sur la disponibilité des membres pour assister au colloque. La déception d’annuler était d’autant plus grande que l’on prévoyait que ce 40e colloque atteindrait un sommet en matière de participation. « Si on se fie au dernier colloque et au fait que l’évènement se tenait à Québec, on s’attendait à un achalandage de 1500 à 1600 participants, donc le plus gros colloque que nous aurions organisé », explique Samuel Bernard.
Le prochain colloque est planifié pour se tenir en 2021 à Drummondville. « Nous sommes dans l’ambiguïté : est-ce que l’on va être en mesure de le tenir en présence, ou devoir le faire à distance? Est-ce que l’on va avoir une formule hybride avec des gens en présence et d’autres à distance? Pour le moment, on travaille sur différents scénarios. Selon l’état des règles par rapport à la santé publique, on décidera au printemps comment s’orienter. Le souhait de tout le monde, c’est de tenir l’évènement en présence », affirme le directeur général.
Un impact financier majeur pour l’AQPC
Annuler la tenue du colloque a un impact financier important pour l’AQPC. Le colloque représentant 50 % des revenus. C’est dommage parce que la situation financière se redressait. Aux états financiers que nous présenterons à la fin septembre, nous allons inscrire des surplus pour la première fois depuis quelques années. Puisque les états financiers se terminent fin mars, l’impact de l’annulation du colloque se fera sentir dans le prochain exercice. Heureusement, même sans colloque, les membres ont dans l’ensemble renouvelé leur adhésion, sans qu’on atteigne le même niveau que les années précédentes. Par contre, plusieurs syndicats et organismes nous ont fait parvenir des dons. Le Cégep Marie-Victorin ne nous a pas facturéle loyer pendant les mois de la pandémie, avant notre déménagement. Ce sont des gestes de solidarité qui nous ont soutenus. Mais, la perte se retrouve du côté de l’absence d’inscription au colloque. »
L’organisation de webinaires en juin
En l’absence de colloque, l’Association a organisé en juin trois webinaires qui ont connu un certain succès. « Nous étions très conscients que les gens allaient être excédés d’être devant des écrans d’ordinateur. Nous ne voulions pas faire un colloque 100 % en ligne sur trois jours. Ce n’était pas le moment. Il fallait de plus prendre en compte des situations familiales des personnes. Il n’était pas réaliste de croire que les gens allaient s’asseoir de 9 à 5 devant leur écran pour écouter des conférences. Nous avons donc ciblé trois ateliers de façon simple. C’était une façon de rappeler que l’AQPC existe même si le colloque n’a pas eu lieu », d’expliquer le directeur général.
Mise en route d’une planification stratégique
Comme la dernière planification stratégique de l’Association se terminait en 2019, le nouveau directeur général en poste depuis un an avait le mandat de faire le bilan de l’ancien plan et de préparer un nouveau plan qui devait être présenté à l’assemblée générale de juin. La pandémie est venue bousculer les priorités. « Nous avons retravaillé notre planification stratégique que nous présenterons fort probablement fin septembre lors de notre prochaine assemblée. Elle sera teintée par le fait que durant la prochaine année de nombreuses choses se feront à distance. Ce plan nous permettra d’être plus agiles dans le futur pour nos activités. »
Une nouvelle rédactrice en chef pour la Revue de pédagogie collégiale
L’Association a recruté une nouvelle rédactrice en chef pour sa Revue de pédagogie collégiale. Il s’agit d’Anne-Marie Paquette, professeur en Arts, Lettres et Communications au Cégep André-Laurendeau. Samuel Bernard précise : « C’est une personne qui amène un bagage très intéressant. Elle a travaillé pendant une dizaine d’années dans le giron de Radio-Canada entre autres à ArtTV. Elle enseigne depuis dix ans au Cégep André-Laurendeau. Elle s’intéresse beaucoup à la pédagogie et nous offre en plus un côté journalistique et communication à la revue. Dans un contexte de la multiplication des plateformes et des façons d’écrire sur toutes ces plateformes, elle apporte une expertise précieuse. » La nouvelle directrice est entrée en fonction le 17 août. Elle travaillera 3 jours semaine pour la Revue et poursuivra son enseignement au Cégep André-Laurendeau.
Des changements à venir
Le directeur général nous annonce que l’Association apportera des changements à son logo, lui donnera de nouvelles couleurs. Il en sera de même du site web qui connaîtra des réaménagements. Le nouveau site devrait être lancé cet automne. L’AQPC compte actuellement sur une équipe de 4 personnes : le directeur général, deux personnes à temps plein et Anne-Marie Paquette à la Revue.
Un nombre de membres institutionnels important
L’AQPC compte un nombre important d’établissements associés. Lors du renouvellement de leur adhésion, l’Association leur a proposé en option un service de webinaires qui a suscité un grand intérêt auprès des collèges.Une programmation sera offerte dès l’automne aux collèges participants. L’an dernier, l’AQPC pouvait compter sur près de 70 établissements membres incluant tous les collèges publics tant anglophones que francophones, un nombre important de collèges privés ainsi que des organismes comme Performa.