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Conflit étudiant: Les Québécois pensent que le gouvernement devrait accepter la médiation

                                

MONTRÉAL, 20 juin 2012 - Alors que le gouvernement de Jean Charest semble fermé à l'avenue de la médiation pour mettre fin à la crise étudiante, la population lui envoie un tout autre message. En effet, un sondage Léger Marketing commandé par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) le 18 avril dernier révèle que 71% de la population pense que le gouvernement devrait accepter la demande de médiation des étudiants.

«M. Charest tient un discours contradictoire. Il se targue de prendre des décisions responsables, mais il se montre fermé au processus de médiation qu'une forte majorité de la population appuie et qui permettrait de mettre fin à une crise qui perdure depuis quatre mois », expose Éliane Laberge, présidente de la FECQ, qui espère que le consensus qui se dégage face à la médiation ait un impact sur la décision finale du gouvernement Charest.

La population semble toutefois divisée quant aux chances qu'aurait la médiation de résoudre le conflit étudiant. 47% des répondants pensent que la médiation peut permettre la résolution du conflit contrairement à 42% qui ne croient pas que la médiation fonctionnerait. Pour la FECQ, après l'échec répété des négociations, il apparaît normal que la population soit mitigée face aux chances de réussite de la médiation. « Ce processus aurait de bien plus grandes chances de réussite que des négociations traditionnelles puisque lorsqu'on s'engage dans une médiation, on le fait en donnant au médiateur une marge de manoeuvre importante qui permet d'en arriver à un compromis acceptable pour tous », croit la présidente de la FECQ.

Par ailleurs, 64% des québécois pensent que la loi 78 a nuit à la recherche de solution au conflit étudiant et 54% croient que cette loi porte atteintes à leurs droits et libertés. La FECQ y voit une démonstration claire que la voie de la répression n'est pas une solution viable pour régler un conflit.

Finalement, les rumeurs d'élection inquiètent la FECQ. « Le gouvernement se retrouve face à deux choix: celui de régler la crise étudiante ou de se servir de celle-ci à des fins politiques et électorales. Nous invitons M. Charest à régler le conflit plutôt que de déclencher des élections sur un fond de crise », conclut Éliane Laberge.


Renseignements :
Charlotte Watson
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