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Mauricie - Une rentrée toute en énergie dans les cégeps malgré les défis

Article publié par Le Nouvelliste - Brigitte Trahan

Le directeur du Cégep de Trois-Rivières, Louis Gendron, était fort heureux de voir quelque 1500 de ses 4141 étudiants se promener sur le campus, jeudi matin, journée d’accueil pour la session d’automne 2022. «De l’énergie!, dit-il. Ils étaient tous bien contents. La vie de cégep, c’est une vie de campus», fait-il valoir.

Au jour 1 de la session, Luc Pellerin, directeur du Collège Laflèche n’hésite pas à dire que cette rentrée «est la meilleure qu’on ait vue depuis les trois dernières années. Tout est plus léger. La normalité que l’on retrouve fait plaisir et elle est chère à nos yeux.»

Éric Therrien, président du Syndicat des enseignants du Cégep de Trois-Rivières, assure que l’ambiance de ce retour en classe «est bonne» chez les enseignants, même si la COVID suscite encore quelques inquiétudes. «L’an passé, les étudiants portaient des masques toute la journée», rappelle-t-il, alors que maintenant, «on a l’espoir d’une session presque normale». L’inquiétude est peut-être plus du côté de la mise à niveau des étudiants qu’il faudra faire, ajoute-t-il. L’année sera donc dense, «mais il y a la volonté de réussir», assure-t-il.

D’autres grands défis attendent les 6258 cégépiens de la région, cette année, avec l’augmentation spectaculaire du coût de la vie et la crise du logement, quoiqu’à ce chapitre, les trois institutions collégiales affirment se débrouiller assez bien. «La quasi-totalité de nos étudiants ont trouvé du logement. Il n’y a pas de drame», signale le directeur du Laflèche. Depuis un an ou deux, précise-t-il, les étudiants réservent bien à l’avance leur place dans les résidences de l’institution qui affichent maintenant complet. Malgré tout, le Laflèche est à la recherche d’alternatives pour dépanner sa clientèle pour les prochaines sessions et envisage des discussions avec la Ville et avec ceux et celles qui pourraient prendre des chambreurs, au besoin. Pas question pour l’instant d’agrandir les résidences étudiantes, car en cas d’éventuelle baisse démographique, précise-t-il, cela pourrait générer des frais pour l’institution.

Éric Millette, directeur du Cégep de Shawinigan, indique qu’on a été capable de trouver du logement pour tout le monde, cette année, incluant les étudiants internationaux, même si l’on «est un des rares cégeps qui n’a pas de résidence étudiante en ce moment. C’est un projet que l’on va travailler cette année avec une étude de faisabilité», dit-il.

Au Cégep de Trois-Rivières, côté logement, «on n’a pas un problème criant. Il est arrivé quelques situations un peu isolées pour certains étudiants internationaux qui ont reçu leur CAQ [certificat d’acceptation du Québec, NDLR] à la dernière minute, mais on trouve des solutions. Personne n’est à la rue», assure-t-il en rappelant que pour les étudiants autochtones, 42 logements sont présentement en construction et viendront compléter l’offre de services du Cégep de Trois-Rivières.

Malgré l’inflation qui fait très mal aux moins bien nantis, les institutions régionales assurent avoir des mécanismes pour éviter que leurs étudiants en difficulté financière aient à quitter leur formation pour des questions d’argent. «On va faire de petits projets avec la Fondation au cours des prochaines semaines et des prochains mois pour soutenir les étudiants», indique, pour un, Louis Gendron.

«On n’a jamais offert autant de bourses à nos étudiants avec le nouveau programme de bourses Parcours», souligne Éric Milette. «Cette année, on a 96 étudiants qui proviennent de plus de 60 km du Cégep de Shawinigan. Ils vont recevoir 7500 $ par année. Ça va aider nos étudiants à combattre l’inflation. On a aussi le programme de bourses Perspective pour les programmes où il y a pénurie de main-d’oeuvre qui sont de 3000 $ par année», rappelle-t-il. Ces bourses peuvent être cumulatives, précise-t-il.

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