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CÉGEP DE JONQUIÈRE
De Tokyo à Jonquière pour apprendre le français
Après deux ans d'absence, les étudiants internationaux sont de retour au Centre linguistique du Cégep de Jonquière. En ce moment, cinq Japonais de 20 à 22 ans sont sur place pour apprendre le français, une première pour l'établissement d'enseignement.
Ils approchent la fin de leur séjour de trois mois.
Radio-Canada
C'est très très beau, ici. C'est très grand. J'habite à Tokyo, au centre-ville, au Japon. Il y a beaucoup de personnes. Mais ici, c'est très très calme, a raconté l’étudiante Daniela Rufiko en français.
Leur intégration s’est déroulée à merveille.
Tous les matins, durant la semaine, ils sont en cours. Durant les après-midis, on a des ateliers linguistiques. Et on a des activités socioculturelles pour s'imprégner de la culture québécoise, saguenéenne aussi. C'est vraiment une immersion complète et totale, a expliqué Marc-André Laberge, coordonnateur du Centre linguistique du Cégep de Jonquière.
L'une des étudiantes japonaises durant sa présentation orale.
Photo : Radio-Canada / Laurie Gobeil
Le défi est important aussi pour Zacharie Bonneau, qui enseigne pour la première fois à des Asiatiques.
On part de zéro, peut-être même un peu plus loin parce qu'il y a plusieurs langues avec lesquelles on a un alphabet commun, des racines communes. Avec le japonais, il y a une absence complète de repères, donc on part d'un vrai zéro. [..] Évidemment, les phonèmes, les sons, les syllabes, prononcer des R, des L, des F et des V, c’est très difficile quand on n’est pas habitué de le faire, a exposé l’enseignant.
C’est un exercice effectivement complexe pour les étudiants.
C'est difficile parce qu'il y a beaucoup de féminin, masculin. Le la les, a ajouté l’étudiant Koki Yamazaki.
Le français, c'est un peu difficile pour moi, parce qu'il y a beaucoup de verbes et la prononciation aussi, c'est difficile, a enchaîné Daniela.
Zacharie Bonneau enseigne pour la première fois à des étudiants asiatiques.
Photo : Radio-Canada / Laurie Gobeil
Mais il n’y a pas que les Japonais qui sont venus ici pour apprendre, les enseignants en profitent également.