Nouvelles

Cégep de Victoriavillle

La MRC d’Arthabaska a maintenant sa stratégie territoriale concertée pour l’approvisionnement institutionnel en aliments locaux

L'équipe derrière la stratégie, de gauche à droite : Étienne Croteau (agent de développement des communautés, MRC d'Arthabaska), Christine Vigneault-Gingras (chargée de projet, CISA), Dominic Poulin (directeur du secteur agroalimentaire, CDEVR), Véronique Allard (chargée de projet, CISA), Christine Gingras (chercheuse et chargée de projet,CISA), Aude Fournier (enseignante-chercheuse,CISA), Jean-David Martel (directeur général,CISA), Denis Deschamps (directeur général, Cégep de Victoriaville), Éric Lefebvre (député d'Arthabaska).

Le Centre d’innovation sociale en agriculture (CISA) du Cégep de Victoriaville a procédé hier au lancement de la Stratégie territoriale concertée pour l’approvisionnement institutionnel en aliments locaux dans la MRC d’Arthabaska, devant les différents partenaires et collaborateurs ayant pris part à sa réalisation.

Réalisée grâce au soutien financier du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentationdu Québec (MAPAQ) et de la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région, la stratégie, pilotée par Christine Gingras, Aude Fournier, Christine Vigneault-Gingras et Véronique Allard, s’inscrit directement dans la démarche du projet Plus d’ici dans nos cafétérias, lancée en 2021 dans le cadre de la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois (SNAAQ). Alimentée notamment par la tenue de deux sommets dans la MRC, le développement de cette stratégie a mobilisé les différents acteurs de la chaîne d'approvisionnement institutionnel, mais aussi les organismes nationaux partenaires de la SNAAQ, tels que l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec (ITHQ) et la Table intersectorielle régionale en saines habitudes de vie de notre territoire, qui porte le programme Les Petits Ambassadeurs.

En tout, ce sont 45 actions identifiées au fil de dix grandes orientations qui seront portées et mises en œuvre d’ici 2028 par près d’une quarantaine d’acteurs du système alimentaire, lesquelsont à la fois une portée régionale et provinciale.« En effet, si la Stratégie territoriale concertée pour l’approvisionnement institutionnel en aliments locaux vise principalement l’approvisionnement des institutions publiques et privées de la MRC d’Arthabaska, sa portée va bien au-delà de son rayon régional, puisqu’elle mobilise au passage l’ensemble des acteurs de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, des producteurs agricoles aux transformateurs, en passant par les distributeurs, les décideurs des différentes institutions, jusqu’aux mangeurs qui en bénéficient », mentionneChristine Gingras, chercheuse et chargée de projet au Centre d’innovation sociale en agriculture.

LA STRATÉGIE TERRITORIALE CONCERTÉE, EN QUELQUES LIGNES

Au Québec, plusieurs institutions disposant de services alimentaires ont déjà une volonté d’accorder une place croissante aux aliments cultivés et transformés localement. Toutefois, les défis rencontrés pour y parvenir peuvent s’avérer difficiles à surmonter, et la pérennité de ces initiatives d’approvisionnement local peut être parfois menacée par différentes contraintes logistiques ou organisationnelles, d’où l’importance de les soutenir par le déploiement de leviers territoriaux.

La Stratégie territoriale concertée pour l’approvisionnement institutionnel en aliments locaux dans la MRC d’Arthabaskafigure parmi ces leviers, en proposant un plan d’action qui répond aux enjeux soulevés par les différents acteurs du territoire, et qui permettra leur mobilisation vers des objectifs communs pour les années à venir.Avec pour mission d’assurer la mise en place de conditions favorables à l’approvisionnement en aliments locaux des institutions publiques et privées de la MRC d’Arthabaska, lastratégie identifie dix grandes orientations accompagnées d’actions à court, moyen et long termes que les acteurs clés s’engagent à mener ou à soutenir afin de lever les freins à l’approvisionnement institutionnel en aliments locaux sur le territoire.

Quelques exemples concrets figurant au chapitre de ces actions :

  • Permettre l’identification de l’origine des produitsalimentaires, que ce soit dans les catalogues des distributeurs locaux, à l’intérieur d’un répertoire spécialisé ou encore dans les plateformes de commande et factures des distributeurs régionaux. À terme, cette action facilitera l'identification des fournisseurs locaux ainsi que le travail de quantification de la part d'aliments locaux du côté des services alimentaires des institutions;
  • Sensibiliser de façon continue les acteurs de la chaîne d’approvisionnement alimentaire des institutions aux bénéfices de l’achat des aliments locaux, en rassemblant, par exemple, l’ensemble des traiteurs offrant des services dans les écoles primaires et secondaires de la MRC d’Arthabaskapour les informer des stratégies pouvant soutenir leur approvisionnement en aliments locaux;
  • Important porteur de la stratégie dans son milieu, le CIUSSS de-la-Mauricie-et-du-Centre-du-Québec s'est également engagé à organiser de manière récurrente des « journées découverte » afin de rencontrer les fournisseurs alimentaires émergents du territoire desservi et, plus largement, du Québec. La première journée a eu lieu en novembre dernier et a permis à une dizaine d’entreprises locales de venir présenter leurs produits devant le comité alimentaire du CIUSSS;
  • Enfin, un projet de chaîne logistique est en cours, qui permettra à terme d'acheminer des aliments locaux frais ou conditionnés vers les services de garde éducatifs à l'enfance membre du regroupement Pro-Enjeux dans la MRC. Porté par Pro-Enjeux et l'organisme Parcours (qui offre des plateaux de travail à des personnes vivant avec un handicap), ce projet permettra d’offrir des légumes provenant entre autres de la Ferme des Possibles et de les emballer selon les formats souhaités par les responsables alimentaires des services de garde éducatifs à l'enfance. 

Bien sûr, ce ne sont là qu’une infime partie desactionsidentifiées en concertation avec tous les acteurs de la stratégie.Il est possible de consulter et télécharger la stratégie territoriale complète en visitant le site de la démarche, au www.plusdici.ca, où de multiples ressources sont également disponibles.

À ce jour, dans la MRC d’Arthabaska, une douzaine d’institutions publiques et privées ont accepté d’emboîter le pas dans cette démarche collective innovante, dont le Cégep de Victoriaville, le CIUSSSde-la-Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (qui représente à lui seul jusqu’à 35 établissements offrant des services alimentaires), ainsi que plusieurs garderies, centres de la petite enfanceet écolessecondaires.  L’impact du mouvement pourrait atteindre 72 établissements en plus de faciliter la création d’une demande soutenue assurant un revenu stable pour les producteurs de la région.  C’est pourquoi la MRC d’Arthabaska et la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région encourage toutes autres régions à faire de même. « Le mouvement est inspirant et permettra à d’autres de bénéficier des ressources et outils déjà disponibles développés par le CISA. En plus de poursuivre les travaux, nous allons l’intégrer à la démarche territoriale de système alimentaire durable Arthabaska en démarche nourricière (ADN) », a déclaré Dominic Poulin, directeur du secteur Agroalimentaire de la CDEVR.

À propos du CISA
Affilié au Cégep de Victoriaville, le CISA est le seul centre collégial de transfert de technologie et de pratiques sociales novatrices au Québec (CCTT-PSN) qui applique ses recherches sur les problématiques sociales du monde agricole. Par la recherche appliquée, la formation, le transfert de connaissances, l’aide technique et l’éducation citoyenne, le CISA contribue au développement agricole et agroalimentaire du Québec.

-30-

Crédit photo : Martin Morissette

Source : Service des communications du Cégep de Victoriaville
819 758-6401, poste 2533 | communication@cegepvicto.ca

Victoriaville, le 26 janvier 2024–