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Des cégeps pleins à craquer

Des milliers d’élèves supplémentaires débarqueront cet automne sur les bancs des cégeps, lesquels sont forcés dans certains cas d’installer des classes modulaires et d’allonger les périodes de cours pour affronter la hausse de l’effectif scolaire. Au moins un établissement a dû refuser des élèves, faute d’espace. « C’est un signal d’alarme pour tout le réseau », dit la Fédération étudiante collégiale du Québec.

Léa Carrier La Presse

C’est le scénario que les cégeps voulaient éviter à tout prix. Fermer la porte à des élèves. Mais le collège Montmorency, à Laval, a dû s’y résoudre cet automne.

« Nous avons dû refuser plus de 1000 demandes, par manque d’espace », a indiqué son service des communications à La Presse. L’établissement, qui attend toujours le feu vert de Québec pour un projet d’agrandissement, a vu ses demandes d’admission bondir de 24 % au premier tour depuis trois ans.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Le collège Montmorency, à Laval

La Fédération étudiante collégiale du Québec s’inquiète sérieusement de cette situation.

« Quand un cégep en arrive à refuser 1000 demandes par manque d’espace, ce n’est pas simplement un problème local, c’est un signal d’alarme pour tout le réseau », estime son président, Antoine Dervieux.

Ce genre de situation montre clairement que nos cégeps sont à bout de souffle et qu’ils ne peuvent plus répondre aux besoins croissants des étudiants.

Antoine Dervieux, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec

Des « roulottes » là pour rester

L’arrivée des petits-enfants des baby-boomers se fait sentir dans le réseau collégial, où les classes modulaires se multiplient depuis l’an dernier pour absorber la hausse de l’effectif.

Certains établissements l’annoncent déjà : les fameuses « roulottes » ne sont pas près de disparaître.

C’est notamment le cas du collège Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse, qui a installé deux complexes modulaires abritant une vingtaine de salles de classe sur son terrain.

L’établissement prévoit y recourir jusqu’à la livraison de son projet d’agrandissement, qui inclut la construction d’un nouveau pavillon, en 2030.

« Nos installations permanentes sont insuffisantes », explique le directeur général du cégep, Philippe Nasr.

Cet automne, l’établissement compte 450 élèves de plus qu’à la dernière rentrée. Et 800 de plus qu’il y a deux ans. D’ici 2029, il s’attend à accueillir 7500 élèves, soit 1000 de plus qu’en ce moment.

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21 août 2024