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La solidarité comme antidote

Article publié par Le Droit -

Frédéric D'Astous est professeur de sociologie au Cégep de Granby

Sur les réseaux sociaux, plusieurs pointent du doigt les personnes âgées, dénonçant par exemple certaines d'entre elles se regroupant à l'extérieur, allant ainsi à l'encontre de mesures de santé publique. « Les personnes moins isolées socialement doivent manifester une forme de solidarité envers les personnes plus fragiles », affirme en entrevue Frédéric D'Astous, professeur de sociologie au Cégep de Granby, qui s'inquiète du sort des personnes âgées.

Si certaines de ces personnes sortent de chez elles, c'est peut-être par manque de liens sociaux.

« Je ne suis pas sûr que tout le monde réalise, à l'heure actuelle, l'importance de la solidarité », dit-il.

Selon le professeur, les personnes âgées sont isolées et elles ne devraient pas avoir à choisir entre leur santé mentale et leur santé physique. « Ce serait un choix déchirant. »

Si l'isolement social est renforcé, les risques de détresse en santé mentale augmentent, selon lui.

« L'isolement pourrait aussi entraîner une augmentation des abus physiques », ajoute-t-il.

Prévention

Jusqu'à présent, le Québec est principalement en mode prévention. Il faudrait que ce soit également le cas avec la santé mentale de la population, poursuit le professeur de cégep. « Il est important de développer de façon préventive de bonnes habitudes de santé psychologique, que ce soit pour soi ou pour les autres. »

La solution ? Être plus solidaires les uns des autres.

« Appeler des proches ou ses voisins, ce n'est pas compliqué, donne-t-il en exemple. On veut éviter que les gens deviennent dépressifs. Se soucier des citoyens isolés permet d'éviter les conséquences négatives de l'isolement social. »

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