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CÉGEP DE SEPT-ÎLES

La première résidence autochtone du Québec accueillera les étudiants la semaine prochaine

Pour la rentrée scolaire, les étudiants autochtones du Cégep de Sept-Îles, du pavillon de l’Université du Québec à Chicoutimi et du Centre de formation professionnelle de Sept-Îles seront logés dès la semaine prochaine dans des résidences toutes neuves.

Le milieu de vie communautaire Nutshimit est le premier d'une série de trois qui ouvriront au Québec. Les autres seront situés à Trois-Rivières et à Québec.

Ces résidences visent à répondre aux besoins spécifiques des étudiants autochtones, notamment à accueillir de jeunes parents qui font un retour aux études. La clientèle est composée majoritairement de mères monoparentales, selon la directrice des stratégies, communications et relations publiques du Regroupement des centres d'amitié autochtones du Québec, Myrian Marotte, qui souligne que l'environnement favorisera la réussite scolaire.

Il sera également possible pour les étudiants de bénéficier d'accompagnement et de soutien psychosocial.

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Lysiane Mestokosho-Fortin fait partie de ces étudiants qui s'installeront dans les logements la semaine prochaine. C’est de déménager, mais en même temps, de rester dans ma communauté, fait-elle valoir.

L'annonce de l'emplacement initial du complexe avait provoqué des protestations chez les résidents du secteur, qui craignaient une chute de la valeur de leur maison et la perte de la tranquillité des lieux.

Son ouverture, prévue à l'automne 2022, a ensuite été repoussée en raison d'un retard dans la construction, obligeant les étudiants inscrits à trouver un autre hébergement ou à repousser leur entrée à l’école.

Le complexe immobilier comprendra 32 logements abordables répartis dans cinq bâtiments et un centre de la petite enfance de 29 places. Une aire de jeu et des aménagements extérieurs pour les activités communautaires et culturelles feront partie des installations. Ces dernières sont toujours en construction.

Des bâtisses neuves au milieu d'un terrain sablonneux.

Les cinq bâtiments sont disposés en cercle autour de ce qui sera un espace commun.

Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin

Des services adaptés à la famille

Le directeur général de la Société immobilière du Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec, Laurent Odjick, rappelle que la réalité des étudiants autochtones diffère de celle des allochtones.

C’est souvent des étudiants parents. Donc, on se rendait compte que si on offrait les mêmes services à cette population qu’à la population allochtone qui sort du secondaire, on n’y arriverait pas, dit-il.

Un homme sur un chantier de construction porte un dossard et un casque.

Le directeur général de la Société immobilière du Regroupement des centres d'amitié autochtones du Québec, Laurent Odjick

Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin

Les étudiants, ce dont ils avaient besoin, c’est de venir étudier avec leur famille, leurs enfants, la maman, la kukum (la grand-mère), illustre M. Odjick.

C'est pourquoi les logements spacieux, dont la taille varie du studio au 6 pièces et demie, permettent d’accueillir toute la famille.

Une cuisine neuve.

Les logements ont différentes tailles, allant des studios jusqu'aux 6 pièces et demie.

Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin

À Trois-Rivières, la résidence étudiante autochtone d'une capacité de 42 places accueillera ses premiers résidents d'ici le début du mois de septembre. La construction de la résidence de Québec commencera à l'hiver 2024. Laurent Odjick prévoit qu'elle devrait être terminée en 2025. Il indique qu'un projet de résidence est en cours d'étude à Chibougamau.