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Réforme de la loi 101: Legault tente de rassurer les cégépiens anglophones

Article publié par Le Journal de Québec, Geneviève Lajoie - Photo Agence QMI, Joël Lemay

François Legault tente de rassurer les cégépiens anglophones, qui protestent contre sa réforme de la loi 101.

6 mai 2022 - Des étudiants se sont réunis jeudi devant le Collège Dawson pour dénoncer le projet de loi 96 du gouvernement de la CAQ.

Une autre manifestation est prévue le 14 mai à l'initiative du Quebec Community Group Network.

Lors d'un passage en Estrie, vendredi, le premier ministre a rappelé qu'il y a 9 % d'anglophones au Québec et que les cégeps de langue anglaise représentent 17 % des places au collégial.

« Dans la loi 96, on dit qu'on va donner la priorité aux anglophones pour avoir une place dans les cégeps anglophones. Il n'y a effectivement pas d'inquiétude à y avoir pour les anglophones », a assuré François Legault.

Trois cours de français

Jusqu'à tout récemment, le projet de modernisation de la Charte de la langue française de la CAQ prévoyait imposer à tous les étudiants qui fréquentent un cégep anglophone de suivre trois cours de leur cursus dans la langue de Molière.

C'est la députée libérale Hélène David qui avait réclamé cette mesure, ce qui a provoqué un tollé dans la population anglophone, base électorale du Parti libéral.

Les directions d'établissements craignaient pour la réussite scolaire des jeunes qui ont suivi un parcours scolaire uniquement en anglais.

Après des tergiversations, le ministre Simon Jolin-Barrette a finalement convenu que les « ayants droit », c'est-à-dire les élèves issus des réseaux primaires et secondaires anglophones, devront suivre trois cours de français durant leurs études collégiales.

Nouveaux arrivants

Mais les autres jeunes des cégeps anglophones devront, eux, suivre trois cours de leurs matières dans la langue officielle du Québec.

Ce qui justifie cette obligation, c'est la survie de la langue française, a plaidé vendredi le premier ministre.

« Si on ne veut pas que le français disparaisse, c'est important que les nouveaux arrivants apprennent le français », a-t-il insisté.