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Michael Delisle : le mystère de l’enseignement

Comment être un guide pour des centaines d’étudiants si personne ne nous a jamais montré la voie? Voilà l’une des nombreuses questions qui habitent Cabale, le tout nouveau roman de Michael Delisle. Avec derrière la cravate sa trentaine d’années d’expérience en tant qu'enseignant au cégep, l’écrivain plonge ici dans l’importance du rôle que jouent les professeurs au quotidien.

Par Léa Harvey

Le Soleil

Retraité de l’enseignement depuis 2020, Michael Delisle a eu envie de puiser dans son vécu des trois dernières décennies pour mettre sur pied son plus récent livre. 

Loin d’être un règlement de comptes ou une collection d’anecdotes, assure-t-il, Cabale se veut plutôt comme un hommage au milieu collégial. 

On se promène entre les salles de cours et les bureaux de professeurs dans la peau de Paul, un enseignant qui voit sa vie chamboulée par le retour de son père, Wilfrid. Un escroc manipulateur, menteur et égocentrique qui réapparaît dans sa vie après trente ans d’absence. 

«Je voulais montrer comment, en quelque sorte, le rôle de prof est aussi un rôle de “père symbolique”. Même s’il ne faut pas jouer au papa dans la classe. J’ai de la difficulté à l’expliquer… C’est pour ça que je l’ai raconté dans un roman! [rires]

«En tant qu’enseignant, on n’est pas le père des étudiants, mais c’est un peu subconscient. Et ça rejoint les difficultés du narrateur à être prof parce que, un père, il n’en a jamais eu. Il ne sait pas [comment guider ses élèves]. C’est ce qui fait sa faille», explique Michael Delisle, en entrevue au Soleil.

Entre la fatigue des professeurs qui ont une trop grosse charge de travail, la «placidité» des étudiants qui ronflent dans leur cours du lundi matin ou encore leur concentration qui flanche à vue d’œil, l’écrivain dessine surtout dans Cabale une panoplie de rapports humains. Qu’ils soient familiaux ou professionnels. 

Ces liens cruciaux, on les voit notamment entre Paul et ses étudiants, mais aussi avec son père ou son frère Louis, un banlieusard qui travaillait à l’usine avant d’entreprendre un retour aux études. 

Au cégep, on retrouve également Morin, un professeur d’histoire solide et chaleureux, ainsi que Khoury, un vieil enseignant un peu déchu, mais à la culture générale hallucinante. Deux figures qui agissent comme des guides pour Paul.

Retraité de l’enseignement depuis 2020, Michael Delisle a eu envie de puiser dans son vécu des trois dernières décennies pour mettre sur pied son plus récent livre. 

Loin d’être un règlement de comptes ou une collection d’anecdotes, assure-t-il, Cabale se veut plutôt comme un hommage au milieu collégial. 

On se promène entre les salles de cours et les bureaux de professeurs dans la peau de Paul, un enseignant qui voit sa vie chamboulée par le retour de son père, Wilfrid. Un escroc manipulateur, menteur et égocentrique qui réapparaît dans sa vie après trente ans d’absence. 

«Je voulais montrer comment, en quelque sorte, le rôle de prof est aussi un rôle de “père symbolique”. Même s’il ne faut pas jouer au papa dans la classe. J’ai de la difficulté à l’expliquer… C’est pour ça que je l’ai raconté dans un roman! [rires]

«En tant qu’enseignant, on n’est pas le père des étudiants, mais c’est un peu subconscient. Et ça rejoint les difficultés du narrateur à être prof parce que, un père, il n’en a jamais eu. Il ne sait pas [comment guider ses élèves]. C’est ce qui fait sa faille», explique Michael Delisle, en entrevue au Soleil.

Entre la fatigue des professeurs qui ont une trop grosse charge de travail, la «placidité» des étudiants qui ronflent dans leur cours du lundi matin ou encore leur concentration qui flanche à vue d’œil, l’écrivain dessine surtout dans Cabale une panoplie de rapports humains. Qu’ils soient familiaux ou professionnels. 

Ces liens cruciaux, on les voit notamment entre Paul et ses étudiants, mais aussi avec son père ou son frère Louis, un banlieusard qui travaillait à l’usine avant d’entreprendre un retour aux études. 

Au cégep, on retrouve également Morin, un professeur d’histoire solide et chaleureux, ainsi que Khoury, un vieil enseignant un peu déchu, mais à la culture générale hallucinante. Deux figures qui agissent comme des guides pour Paul.

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