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Il y a «urgence» de revoir la formation continue de la main-d’oeuvre, disent les cégeps

 

Par Zacharie Goudreault Le Devoir

Il y a « urgence » d’agir pour revoir l’encadrement de la formation continue au Québec et en faciliter l’accès, au moment où l’économie de la province connaît des métamorphoses importantes, martèle la Fédération des cégeps dans un rapport dont Le Devoir a obtenu copie sous embargo.

« Que ce soit du point de vue démographique, écologique ou technologique, les transitions que nous sommes appelés à vivre ont et auront des conséquences sur le rehaussement et le maintien dans le temps des compétences de la main-d’oeuvre », relève un avis de 39 pages que la Fédération des cégeps a soumis au ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale.

L’organisation, qui reçoit l’appui du Bureau de coopération interuniversitaire et de la Fédération des centres de services scolaires du Québec dans sa démarche, décrit ainsi « l’urgence » de réformer la législation québécoise entourant la formation continue au travail.

Depuis 1995, la Loi sur le développement et la reconnaissance des compétences de la main-d’oeuvre oblige une partie des entreprises de la province à investir un montant équivalent à au moins 1 % de leur masse salariale dans la formation et le développement des compétences de leur personnel. Depuis, la Loi a subi plusieurs assouplissements, au point où elle ne s’applique actuellement qu’aux entreprises ayant une masse salariale de plus de deux millions de dollars. Elle ne concerne désormais qu’un peu plus de la moitié des travailleurs de la province, alors que 85 % des employés de la province avaient accès en 2005 à des formations offertes par des entreprises ou des établissements d’enseignement supérieur, relève le rapport de la Fédération des cégeps.

Elle fait donc état d’un « recul de la formation en emploi » dans la province.

« Au Québec, on a un dispositif pour soutenir la formation qui, visiblement, ne répond pas aux besoins actuels de notre économie », tranche en entrevue le président-directeur général de la Fédération des cégeps, Bernard Tremblay. Dans ce contexte, « un coup de barre » s’impose, plaide-t-il.

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26 avril 2024