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Association pour la recherche au collégial (ARC)

Dévoilement des finalistes des prix étudiants de l'ARC, édition 2023-2024

L'Association pour la recherche au collégial (ARC) est fière de dévoiler les noms des finalistes de l'édition 2023-2024 de son concours des Prix étudiants. Ces personnes présenteront les fruits de leur recherche le 14 mai prochain, lors du colloque que l'Association dans le cadre tiendra dans le cadre du 91e Congrès de l'Acfas, à l'Université d'Ottawa. Ce sont : Cloé Bergeron, étudiante en Sciences humaines, profil individu, au cégep Édouard-Montpetit; Maïkan Bruel-Pilon, étudiant en Techniques de bioécologie au cégep de La Pocatière; l'équipe formée de Antoine Fortier, Louis-Félix McGee, Maxime Sauvageau, Aryane St-Germain et Émilie Tremblay, étudiants et étudiantes en Techniques de bioécologie au cégep de Saint-Laurent.

Ces trois candidatures finalistes ont été sélectionnées par un comité de quatre personnes dont faisait partie un lauréat de l'édition précédente du concours. Le 14 mai, les finalistes présenteront une communication orale d'une durée de 13 minutes (voir ci-après les résumés de leurs communications). Un second comité évaluera alors ces communications et déterminera les récipiendaires des 1er, 2e et 3e prix. Les critères d'évaluation de la communication orale sont les suivants : la qualité de l'exposé, tant la qualité de la langue que celle de la vulgarisation scientifique; la présentation générale, manifestée par le dynamisme, l'attitude; la maîtrise du sujet, soit l'exactitude du discours, la démarche scientifique et la cohérence entre les parties de la présentation; la pertinence et la qualité du support utilisé, c'est-à-dire le choix du mode de communication et l'exploitation du média choisi.

Les prix offerts par l'ARC sont trois bourses de 1 500 $, 1 250 $ et 1 000 $ respectivement. De plus, l'Association réalise pour chacune des candidatures gagnantes une affiche scientifique qui sera exposée aux côtés des 46 autres communications scientifiques présentées lors du colloque. De son côté, l'Acfas offre aux trois finalistes l'inscription gratuite à son congrès, et COOPSCO leur remet des cartes-cadeaux. Ainsi, trois commanditaires soutiennent les Prix étudiants par une contribution en espèces ou en nature : les Fonds de recherche du Québec - Nature et technologies; Santé; Société et culture -, l'Acfas et COOPSCO.

Les Prix étudiants de l'ARC visent à faire connaître et à valoriser la participation des étudiantes et étudiants à des activités de formation à la recherche menées au sein des établissements d'enseignement collégial dans tous les programmes et toutes les disciplines. L'ARC invite chaleureusement les congressistes à assister à son colloque, intitulé La diffusion de la recherche collégiale : un beau et grand défi!, à l'intérieur duquel seront présentées les communications orales des finalistes, le 14 mai. Les prix seront remis en fin de journée, lors d'une séance ouverte à toutes et à tous, à 16 h 30. C'est aussi à cette occasion que seront dévoilées et remises les mentions Relève étoile que décerne l'ARC chaque année.

Finalistes des Prix étudiants de l'ARC 2023-2024

Perception des cégépiennes et des cégépiens de l'influence de leurs habitudes de vie sur leurs réussite et persévérance scolaires
Cloé Bergeron, étudiante en Sciences humaines, profil individu, cégep Édouard-Montpetit

Les taux d'abandon et d'échec au collégial sont inquiétants. Le ministère de l'Enseignement supérieur tente par plusieurs moyens de stimuler la persévérance scolaire des cégépiens et des cégépiennes. Les raisons derrière ces abandons sont multiples. Plusieurs études ont établi un lien entre les habitudes de vie et la réussite et la persévérance scolaires. Toutefois, aucune ne s'est intéressée aux points de vue des étudiantes et étudiants du collégial sur ce sujet. Ainsi, l'objectif de la présente étude est de révéler la perception que les cégépiennes et les cégépiens ont de l'influence de leurs habitudes de vie sur leurs réussite et persévérance scolaires, et ce, afin d'élaborer de futures interventions qui en tiennent compte. Les données qualitatives ont été récoltées auprès de 136 collégiens et collégiennes au moyen d'un questionnaire. À l'aide d'un arbre de codage à deux sections, soit une pour les habitudes de vie et une pour les explications de leur influence sur la réussite scolaire, on a démontré que les répondantes et répondants considèrent leur sommeil et l'activité physique comme des facteurs influençant leurs fonctions cognitives et, par ricochet, leurs réussite et persévérance scolaires. Une minorité attribue un rôle à leur alimentation et à leur utilisation d'écrans dans leur réussite.

Responsable de l'activité : Isabelle Cabot, professeure de psychologie

Effets de l'utilisation de différents biochars sur la croissance du mycélium du ganoderme luisant (Ganoderma lucidum) et sur les propriétés des mycomatériaux
Maïkan Bruel-Pilon, étudiant en Techniques de bioécologie, cégep de La Pocatière

Cette étude visait à évaluer le potentiel du biochar comme amendement en observant son effet sur la croissance mycélienne du ganoderme luisant (Ganoderma lucidum) et, conséquemment, sur le développement de mycomatériaux plus performants. Lors des tests réalisés, trois biochars différents (Airex, Corichar et Now) ont été utilisés afin de voir si les résultats varieraient selon le type de biochar. Il a été déterminé, par une extraction et un dosage de l'ergostérol, que l'ajout de biochar au substrat de fermentation solide ne semblait pas avoir d'effet sur la croissance du mycélium. D'une part, des tests de croissance de la souche fongique sur quatre axes ont révélé qu'une hausse de la concentration en biochar dans le milieu de culture PDA limitait la croissance du mycélium de G. lucidum. D'autre part, un test d'absorption d'eau a montré que les mycomatériaux contenant le biochar Corichar absorbaient une masse en eau supérieure aux résultats des autres recettes, ce qui voudrait dire que l'ajout de Corichar augmente la capacité d'absorption d'eau. De plus, le Corichar n'a pas amélioré la résistance à la flexion des mycomatériaux, et le biochar Airex l'a même diminué. Finalement, cette étude semble démontrer que les résultats varient peu selon le type de biochar et que le biochar n'a pas d'effet positif sur le développement de G. lucidum et la conception de mycomatériaux.

Responsable de l'activité : Andréanne Boisvert, professeure de biologie

Variation de l'abondance de la faune aviaire forestière dans des milieux agricoles, urbains et forestiers du Sud du Québec
Antoine Fortier, Louis-Félix McGee, Maxime Sauvageau, Aryane St-Germain et Émilie Tremblay, étudiants et étudiantes en Techniques de bioécologie, cégep de Saint-Laurent

L'urbanisation est un phénomène démographique : la population se concentre dans les villes. Cette densification cause une dénaturation et une diminution de la qualité des habitats en augmentant la quantité de bordures et en réduisant la surface du milieu pouvant directement être utilisée par la faune. Cela affecte directement l'avifaune. En ville, les oiseaux subissent un stress souvent lié à la rareté des ressources et au parasitisme de couvée. Toutefois, la présence d'îlots forestiers vient rapidement mitiger cet effet. Dans ce projet, les variations d'abondance de différents groupes fonctionnels d'oiseaux ont été mesurées dans des parcelles de forêt s'inscrivant dans des milieux agricoles, forestiers et urbains. Des données d'écoute ont été récoltées dans 45 stations en trois réplicas pour créer un portrait. La grive des bois (Hylocichla mustelina) a été sélectionnée comme espèce cible. Bien que les résultats démontrent une baisse des oiseaux de forêt mature, tels que la grive des bois, dans les stations urbaines par rapport aux stations forestières, une hausse du nombre d'oiseaux de bordure est visible dans les milieux non forestiers. On peut conclure que bien que les boisées urbains ne soient pas des habitats de choix pour les espèces de forêt mature, les boisés agricoles semblent adéquats.  Les deux types de boisés accueillent ces espèces et abritent une forte abondance d'oiseaux de bordure et de forêt de début de succession. Il est donc important de préserver ces boisés.

Responsable de l'activité : Dominique Dufault, professeur de biologie

Association pour la recherche au collégial (ARC)
recherchecollegiale.ca/

3 mai 2024