Nouvelles
Cégep de Victoriaville
Coupures aux CCTT : un recul pour l’innovation au Québec
Les trois centres collégiaux de transfert de technologies (CCTT) du Cégep de Victoriaville déplorent fermement la décision du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec (MEIE) de réduire de 86 000 $ par centre le financement de fonctionnement. Il s’agit d’une coupure équivalente à 20 % du soutien destiné à maintenir les infrastructures et les emplois au sein de ces centres, pourtant essentiels à l’écosystème de l’innovation québécois.
Bernard Lefrançois, directeur d’Inovem
Le Centre d’innovation sociale en agriculture (CISA), le Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+) ainsi qu’Inovem, spécialisé en innovation manufacturière subiront les impacts de cette décision. Ce financement était déjà insuffisant pour répondre à la demande croissante, et ces nouvelles compressions risquent de fragiliser les capacités d’intervention de ces centres sur le terrain.
Un impact direct pour les entreprises et les territoires
Alors que le Québec encourage ses entreprises à innover, à faire preuve d’agilité et de résilience, on réduit les ressources des organismes qui les soutiennent au quotidien. Les PME québécoises n’ont pas toutes les moyens de se doter d’un service interne de recherche et développement. Les CCTT comblent ce besoin en leur offrant une expertise de pointe, souvent unique, pour mener à bien des projets concrets, adapter leurs procédés et développer de nouveaux produits.
Les centres collégiaux de transfert de technologies jouent un rôle stratégique dans le développement économique du Québec. Une étude indépendante menée par Léger en 2025 auprès de leurs clients révèle que 73 % des entreprises accompagnées se disent en meilleure posture grâce au soutien des CCTT, que 64 % des projets n’auraient tout simplement pas vu le jour sans leur contribution et que 59 % des répondants ont collaboré avec plus d’un centre ou réalisé plus d’un projet.
« Ces résultats démontrent clairement que les CCTT sont des leviers essentiels pour la compétitivité de nos PME et le dynamisme de nos régions, affirme Bernard Lefrançois, directeur d’Inovem. Ces coupures mettent à risque un modèle reconnu ici comme à l’international. Une délégation de la Finlande s’est d’ailleurs récemment déplacée au Québec pour s’en inspirer. »
Une décision à reconsidérer
Le Cégep de Victoriaville demande au gouvernement du Québec de reconsidérer ces compressions et de rétablir un financement stable et structurant pour les CCTT. Les conséquences de cette décision se feront sentir bien au- delà des murs des centres : ce sont les entreprises, les collectivités et les territoires qui en paieront le prix.
-30-
Source : Service des communications du Cégep de Victoriaville communication@cegepvicto.ca | 819 758-6401, poste 2533