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Infolettre Réseau Collégial / Nº 77 / 29 janvier 2018



Infolettre Nº 77 29 janvier, 2018
        
Mot de l'équipe
Pour débuter cet hiver 2018

Les premiers étudiants de la génération Z sont arrivés dans les collèges. Marie-Ève Blackburn, chercheure d'ÉCOBES, explique en quoi ils sont différents des générations précédentes. Cette génération semble très attachée à leur téléphone intelligent et leur tablette. Les collèges sont-ils préparés à intégrer ces nouveaux outils dans la classe? Nous en discutons avec Nicole Perreault, animatrice du Réseau des répondantes et répondants TIC. (Réseau REPTIC).

Marie Lacoursière s'entretient avec madame Catherine Sheedy du Cégep Limoilou, gagnante du Prix Jean-Marie-Gauvreau. La conseillère pédagogique conjugue l'art, la culture et la pédagogie avec passion et doigté. Dans le cadre de notre série sur l'héritage et le patrimoine des collèges 50 ans plus tard, M. Frédéric Hardel décrit comment la Bibliothèque du Cégep de Rimouski a redécouvert son patrimoine. Et Alain Lallier s'entretient avec monsieur Éric Lozowy, directeur des études du Collège Marianopolis. Il nous présente son collège,ses racines, ses programmes et ses caractéristiques.

Le Portail rencontre M. David Berthiaume, directeur général du Centre collégial de transfert de technologie OLEOTEK, affilié au Cégep de Thetford. Un CCTT près des nouveaux besoins des entreprises en matière de chimie verte.

Nos chroniqueurs nous reviennent. Robert Howe avec un texte qui explique comment les enseignantes en soins infirmiers adaptent leur enseignement aux nouvelles exigences de l'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec concernant l'examen professionnel. Et Raymond-Robert Tremblay poursuit ses chroniques sur l'entrepreneuriat au collégial en nous invitant à conjuguer entrepreneuriat et conscience sociale.

        
Les jeunes et le numérique : portrait actuel
Les étudiants d'aujourd'hui dans le monde d'aujourd'hui

Un entretien avec Mme Marie-Ève Blackburn, Ph. D., cotitulaire, Chaire de recherche VISAJ, chercheuse à Écobes  Recherche et transfert du Cégep de Jonquière

Dans le cadre du congrès 2017 de la Fédération des cégeps, Cégep 50 ans d'évolution, Mme Blackburn a présenté avec son collègue Marco Gaudreault un portrait de la génération Z. Nous nous sommes entretenus avec elle pour en comprendre les tenants et aboutissants.

Milléniaux, génération Z et compagnie…
On entend souvent parler des milléniaux et de la génération Y ou Z. Comment s'y retrouver ? Marie-Ève Blackburn nous dit que l'expression « les milléniaux » est un regroupement surtout utilisé aux États-Unis et qui réunit, à quelques années près, les générations appelées « Y » et « Z ». On entend aussi parler de la génération « C », il s'agit d'une terminologie inventée par le Centre facilitant la recherche et l'innovation dans les organisations, à l'aide des technologies de l'information et de la communication (TIC), le CEFRIO. Celui-ci a ainsi dénommé la génération des jeunes nés de 1984 à 1996, pour signifier les 4 « C » les caractérisant : Communication, Collaboration, Connexion et Créativité.

Voici le tableau des générations, de celle des baby-boomers (1946-1966) à celle des Z (1995…). Avec plus de 2 391 125 représentants, les baby-boomers sont encore les plus nombreux.

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Tablettes et cellulaires ont-ils leur place au cégep?

Un entretien avec madame Nicole Perreault, animatrice du Réseau des répondantes et répondants TIC. (Réseau REPTIC).

Le 4 janvier dernier, le Journal de Québec publiait un article sous le titre : « Tablettes peu utiles au cégep pour les "finissants du iPad" ; ces étudiants observent un décalage lorsqu'ils arrivent au collégial ». Voilà l'une des conclusions d'une étude réalisée par l'équipe de Patrick Giroux, professeur à l'Université du Québec à Chicoutimi, auprès d'environ 80 jeunes qui ont fait leurs études secondaires en utilisant une tablette. La majorité d'entre eux sont maintenant au cégep.

Parmi les finissants, 65 % ont le droit d'utiliser leur tablette en classe, mais seulement le tiers d'entre eux l'utilisent fréquemment. Parmi ceux qui ne trimbalent pas leur tablette au cégep, la moitié préfèrent utiliser un ordinateur portable alors que d'autres affirment que leur iPad n'est tout simplement pas utile au cégep. 

Cette étude pourrait à première vue sembler contester la réponse des cégeps face aux outils numériques utilisés par les jeunes d'aujourd'hui. Le Portail en discute avec Nicole Perreault qui conjugue au quotidien avec ces réalités et les répondants TIC du réseau collégial.

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50 ans: un patrimoine enraciné et évolutif
L'art, la culture, la pédagogie, et le Prix Jean-Marie-Gauvreau pour Catherine Sheedy du Cégep Limoilou

Mme Catherine Sheedy est joaillière et conseillère pédagogique au programme Techniques de métiers d'art du Cégep Limoilou.

En ouverture du 62e Salon des métiers d'art de Montréal, Catherine Sheedy recevait le Prix Jean-Marie-Gauvreau pour sa collection de bijoux contemporains « Icare ». Le Prix Jean-Marie-Gauvreau est une des plus hautes distinctions en métiers d'art au Québec. Il est attribué à une oeuvre ou à une collection qui se démarque par sa singularité, son unicité, par une réalisation qui fait preuve d'audace, par l'impact sur l'évolution du savoir-faire et la cohérence entre son propos et sa réalisation. Marie Lacoursière  échange avec elle.

Catherine Sheedy a étudié dans le programme Techniques de métiers d'art du Cégep Limoilou à l'École de joaillerie de Québec, il y a de cela vingt ans. Elle poursuit sa formation à l'Université Laval en Arts visuels où elle complète un baccalauréat et une maîtrise. Elle complète de plus un Certificat en pédagogie collégiale, de là l'amalgame final de la joaillerie, des arts visuels et de la pédagogie qu'elle a toujours fait avancer en parallèle.

Après avoir fait ses stages à l'École de joaillerie de Québec, madame Sheedy termine son Certificat en pédagogie collégiale et enseigne ensuite pour le Centre de formation et de consultation en métiers d'art où elle travaille toujours. En 2007, elle devient coordonnatrice du programme en Métiers d'art et est engagée deux années plus tard comme conseillère pédagogique pour les enseignants en Techniques de métiers d'art, et ce, principalement pour les enseignants des écoles-ateliers, tous des artisans professionnels comme elle, qui partagent leur pratique avec leur travail d'enseignant. La majorité des enseignants n'ayant pas de formation en pédagogie, elle les accompagne dans le processus de planification de cours, de tout ce qui a trait à l'accompagnement et la prise en charge de la gestion de classe.

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La Bibliothèque du Cégep de Rimouski: un patrimoine redécouvert

Un texte de M. Frédéric Hardel, bibliothécaire, Bibliothèque Gilles-Vigneault, Service des technologies de l'information - STI

« L'architecture est le témoin incorruptible de l'histoire » Octavio Paz

L'architecture fait oeuvre de mémoire; elle dresse ses édifices comme des souvenirs, comme des jalons de ce parcours qui a fait qui nous sommes aujourd'hui. Toutefois, loin d'être une ligne droite, ce parcours emprunte souvent des sentiers sinueux et, parfois, revient même sur ses pas, ne craignant pas de défaire ce qui semblait définitif. C'est que, tendant vers un perfectionnement toujours plus grand, l'architecture n'en est pas moins tributaire des courants idéologiques et des modes de son époque. Elle se revisite et s'améliore donc constamment, et c'est ce qui s'est passé avec la bibliothèque du Cégep de Rimouski.

Le Cégep de Rimouski fait partie du groupe de douze cégeps qui ont ouvert leurs portes en 1967. C'est entre les murs du Petit séminaire de Rimouski, où était offert le cours classique contrairement au Grand séminaire où l'on formait les prêtres, que la nouvelle institution installera ses pénates. Le jeune Cégep héritait dès lors d'un patrimoine architectural appréciable constitué de huit pavillons construits entre 1922 et 1959. Les plus anciens bâtiments, quant à eux, avaient malheureusement péri lors des incendies de 1881 et 1950.

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Marianopolis: engagé dans l'excellence et l'accessibilité sous toutes ses formes

Entretien avec monsieur Éric Lozowy, directeur des études, Collège Marianopolis

Éric Lozowy assume le rôle de directeur des études depuis juillet 2017. Titulaire d'une maîtrise en Études russes et slaves de l'Université McGill et d'un doctorat en Littérature comparée de l'Université de Montréal, M. Lozowy fut enseignant au Collège Vanier au sein des départements de français et de langues modernes, et successivement coordonnateur du département de français et coordonnateur de la  majeure en études slaves. En 2011, il se joint à l'équipe de la direction des études, à titre de directeur adjoint à la Faculté des sciences et de la formation générale, et, en 2016, il devient directeur adjoint de la formation générale, des services pédagogiques et du carrefour de l'apprentissage.

Les racines du collège
Le Collège Marianopolis a été fondé en 1969 à titre de collège privé subventionné anglophone. Il a existé auparavant comme collège classique pour les filles. Établi en 1908 par la Congrégation de Notre-Dame, Marianopolis fut la première institution d'enseignement supérieur accessible aux femmes au Québec offrant un baccalauréat, en affiliation d'abord avec l'Université Laval et ensuite avec l'Université de Montréal. Appelé initialement « École d'Enseignement supérieur » (secteur français) et « Notre Dame Ladies College » (secteur anglais), il est renommé Collège Marguerite-Bourgeoys en 1926. Vers la fin de la Deuxième Guerre mondiale, le secteur anglophone devient indépendant et prend le nom de Marianopolis College. Le curriculum y est alors orienté vers des études préparatoires aux universités de langue anglaise par l'entremise de programmes en Science et en Arts.

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Un CCTT pour un avenir plus vert
OLEOTEK : la chimie verte à l'oeuvre

Entretien avec M. David Berthiaume, directeur général du Centre collégial de transfert de technologie OLEOTEK, affilié au Cégep de Thetford

OLEOTEK a débuté ses opérations en février 2003. Il fêtera son 15e anniversaire bientôt. Au cours de son histoire, le centre a déménagé à 2 reprises. Maintenant, il loge dans des locaux autonomes à proximité du collège.

Le champ d'action du centre
OLEOTEK est spécialisé dans le domaine de la chimie verte, la chimie renouvelable, la mise à l'échelle de procédés et l'oléochimie. La région de Thetford est bien connue pour sa production de l'amiante. Il y a plusieurs années, les autorités, voyant ce secteur stagner et même décroître, ont mis en place un comité de diversification économique. Autour de cette table, différents représentants ont exploré ce que pourrait être l'économie de demain pour la région. « C'est un entrepreneur local, monsieur Jean-Guy Grenier, président de Prolab Technologies, qui a proposé un créneau porteur pour l'avenir : l'oléochimie. Monsieur Grenier fabriquait déjà des lubrifiants, mais planifiait d'en produire qui soient plus respectueux de l'environnement et biodégradables. De fil en aiguille, le comité de diversification économique a retenu dans ses priorités un créneau totalement novateur : l'oléochimie industrielle. C'est vraiment dans le cadre d'un effort de diversification économique de la région qu'OLEOTEK a été créé », raconte David Berthiaume.

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Nos chroniques: Pédagogie et entrepreneuriat
Le changement à l'examen professionnel de l'Ordre des infirmières : quels impacts sur les pratiques pédagogiques dans les collèges ?

Par Robert Howe, consultant en pédagogie de l'enseignement supérieur, spécialiste en évaluation.

Dans son Infolettre du 6 novembre 2017, le Portail du réseau collégial publiait un dossier décrivant un changement que l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) apporte à son examen professionnel, remplaçant ses questions à réponses construites par des questions à réponses choisies. On y trouve une entrevue auprès de Madame Chantal Lemay, directrice adjointe à l'OIIQ. Le dossier est complété de commentaires de la directrice des études au Cégep du Vieux Montréal, madame Nathalie Giguère.

En amont de ces entrevues, je préparais mon matériel pédagogique pour créer un cours Performa dédié expressément aux demandes d'enseignantes en soins infirmiers, en lien avec ce changement à l'examen professionnel.  J'avais alors contacté Mme Lemay afin de bien comprendre les intentions et les attentes de l'OIIQ. En marge de mes questions portant sur les caractéristiques du nouvel examen professionnel et sur les dimensions cognitives que l'Ordre y mesure, je me suis préoccupé de la question des impacts de ce nouveau profil d'examen sur les pratiques pédagogiques des enseignantes des cégeps. Lorsqu'une évaluation comporte des enjeux majeurs (high-stakes testing), nous savons tous que ceux-ci peuvent mener à des pratiques pédagogiques dédiées à préparer les étudiants à réussir cette évaluation. Un tel examen à enjeu majeur pourrait, dans certains environnements, constituer une distraction obligée qui peut se traduire en un détournement des objectifs pédagogiques au profit d'une focalisation sur l'examen.

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Conjuguer entrepreneuriat et conscience sociale

Par Raymond-Robert Tremblay

À l'occasion d'une chronique qui semble avoir été peu remarquée, Alexandre Taillefer, célèbre entrepreneur en série québécois, définit avec beaucoup de transparence ce qui lui semble être la responsabilité sociale des entreprises : « Il y a moyen d'innover socialement en imposant des balises au capitalisme pour s'assurer que les entreprises prennent en considération non seulement leurs actionnaires, mais aussi leurs employés, leurs clients et l'environnement; bref, la société dans son ensemble. Un peu moins de liberté corporative pour un peu plus de solidarité. »

On a pu voir l'entrepreneur Peter Simons au côté des responsables politiques du parti de gauche Québec solidaire, pour réclamer une meilleure équité fiscale pour les entreprises canadiennes, spécialement dans le contexte du commerce en ligne. Amir Khadir de son côté faisait le lien entre la justice fiscale et le financement des services publics, selon lui menacé par les grandes entreprises étrangères qui ne paient pas leur juste part au gouvernement. Précédemment ce même Peter Simons avait déploré que des entreprises GAFA utilisent nos infrastructures « sans en assumer les responsabilités ».

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Si vous ne désirez plus recevoir cette infolettre, veuillez nous écrire à: infolettre@lescegeps.com. Veuillez noter que dans certains, cette infolettre vous est distribuée par votre service des communications. Auquel cas, nous vous invitons à communiquer avec l'adresse qui figure dans l'entête de ce courriel.

 

 

 

 

 

 


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