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Infolettre Réseau Collégial / Nº 91 / 4 novembre 2019



Infolettre Nº 91 4 novembre 2019
        
Mot de l'équipe - présentation
Une actualité foisonnante

L`infolettre de ce mois s'ouvre sur deux articles traitant des statistiques du SRAM et du SRACQ sur les choix de programmes des nouveaux inscrits dans les cégeps au printemps dernier. Ces choix auront une influence sur la vie pédagogique des deux et trois prochaines années et sur les cohortes de diplômés à venir.

Suivent trois textes qui témoignent d'intéressantes initiatives mises de l'avant dans le réseau et qui méritent notre attention. Au Collège de Rosemont, la création d'un jardin où écosociété et pédagogie se conjuguent. Au Cégep à l'Assomption, un projet humanitaire allie art et international et au Cégep Garneau, le Centre de démonstration en sciences physiques permet de voir et aborder la science autrement.

Sous le signe de l'innovation, trois dossiers abordent :

  1. la création d'un laboratoire mis en place par le Cégep d'Alma pour accélérer le virage numérique au Saguenay–Lac-Saint-Jean ;
  2. la culture de l'innovation dans le Québec économique d'aujourd'hui avec le directeur de l'innovation chez Synchronex ; 
  3. l'avenir des plastiques dans l'emballage avec le directeur de l'ITEGA du Collège de Maisonneuve.

Pour clore ce numéro, deux dossiers d'actualité suscitent également notre intérêt. La réaction du monde de l'éducation au projet gouvernemental de mettre en place un monopole des achats regroupés.

Et dans le cadre du colloque annuel d'ENvironnement JEUnesse, les jeunes étaient invité•e•s à réfléchir aux manières dont elles et ils souhaitent vivre à l'horizon de 2030. Des recommandations ont été adoptées sous neuf grandes thématiques.

Bonne lecture!

        
Portrait des choix de programmes
L'admission vue par le SRAM : les grandes tendances de l'automne 2019

Par Élise Prioleau

Quels programmes ont été les plus populaires auprès de la nouvelle génération de cégépiens? Les techniques informatiques sont-elles toujours aussi courues ? Comment se portent les programmes préuniversitaires ? L'écart entre les demandes d'admission féminines et masculines continue-t-il de se creuser ? Bernard De Serres, directeur du service régional d'admission du Montréal métropolitain (SRAM), nous offre en primeur les les grandes tendances de la rentrée.

Les 71 703 candidats qui ont soumis une demande d'admission dans l'un ou l'autre des 32 cégeps membres du SRAM étaient un peu moins nombreux que l'an dernier. Il s'agit d'une diminution de près de 1000 demandes par rapport à 2018. « Entre 2011 et 2019, cela représente une baisse d'environ 7 000 candidatures. Par ailleurs, le ministère avait annoncé il y a environ dix ans une baisse démographique chez les jeunes du secondaire», explique Bernard De Serres, directeur du SRAM. Depuis trois ans, la baisse du nombre de candidats s'est aussi fait sentir chez les candidats plus âgés, qui représentent près de 40 % de la clientèle. « Lorsque l'économie se porte bien pendant une période assez longue, on remarque souvent qu'il y a moins de candidats en provenance du secteur adulte du secondaire, du secteur universitaire ou encore du marché du travail pour un retour aux études. »

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Le SRACQ : l'admission en 3D

Par Thérèse Lafleur

L'admission se vit en 3D dans l'espace hautement technologique et tellement humain dans lequel évolue le Service régional d'admission au collégial de Québec (SRACQ). Porter un regard sur l'admission au SRACQ c'est y percevoir l'étendue du processus centré sur l'étudiant, l'envergure des services aux collèges ainsi que la profondeur de la démarche d'internationalisation.

Le directeur du SRACQ, M. Marc Viens, précise cette vision tridimensionnelle : « Nous offrons des services centralisés d'admission au collégial à la fine pointe de la technologie pour nos 15 cégeps membres. Ainsi, l'admission au régulier, à la formation continue et aux cours d'été passe par ici. Nous offrons pour tout le réseau collégial québécois une plateforme de commandite virtuelle permettant l'inscription d'un étudiant dans un autre collège afin d'y suivre un ou des cours spécifiques. Également, à travers plusieurs activités et événements, on coordonne et diffuse de l'information sur les études collégiales auprès de milliers d'élèves du secondaire, et de leurs parents, sur un vaste territoire comprenant le Centre et l'Est du Québec ainsi que la Côte-Nord et la Gaspésie. »

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Des initiatives à souligner
Un heureux mariage entre écocitoyenneté et pédagogie au Collège de Rosemont
Pascal Manny, enseignant en acupuncture, et Caroline Nioucel, technicienne  en développement durable sont les cofondateurs du jardin collectif.

Par Élise Prioleau

À l'occasion d'une Fête des récoltes le 9 octobre dernier, des étudiants et professeurs bénévoles étaient réunis autour du jardin collectif du Cégep de Rosemont. Une occasion de faire les dernières récoltes et de se féliciter du succès d'un projet à la fois écocitoyen et pédagogique.

En 2014, la technicienne en développement durable Caroline Nioucel a voulu agir pour lutter contre les îlots de chaleur autour du Collège de Rosemont. C'est ainsi que débutait une culture de plantes aromatiques et de légumes en bacs dans la cour intérieure du Cégep. « Le projet a suscité un engouement, entre autres parmi les enseignants du programme d'acupuncture, qui ont vu un réel potentiel pédagogique à la culture des plantes médicinales.En 2016, nous avons aménagé une première parcelle de la cour intérieure pour l'agriculture.La même année, nous avons formé un comité organisateur composé d'une dizaine de bénévoles étudiants et d'enseignants.Depuis, le comité a investi une deuxième parcelle,ce qui lui a permis d'agrandir les zones cultivables», relate l'instigatrice du projet.

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Art et solidarité : un projet humanitaire du Cégep régional de Lanaudière à L'Assomption

Par Hugues Brouillet et Joselle Baril, enseignants au Cégep régional de Lanaudière à l'Assomption 

Il y a plus de dix ans, il nous semblait évident que notre cégep devait s'engager dans un projet humanitaire. Il s'agissait non seulement de sensibiliser nos jeunes citoyens à ces enjeux, mais aussi, et surtout de leur offrir la chance de s'engager concrètement. Nous désirions aussi promouvoir des liens interdépartementaux, tant au niveau des étudiants que des enseignants, car nous déplorions la propension à travailler en silo, profitant faiblement de la collégialité pourtant inhérente à notre institution. Nous pensions également que l'art possédait cette universalité qui nous lie par-delà nos différences, en tant qu'humanité. Il y aurait ainsi dans la beauté de l'objet d'art un écho à la beauté de la solidarité humaine. Le projet Art et solidarité a grandi sur ces fondations.

Une réflexion autour du partage culturel
Le projet débute par une réflexion autour du partage culturel sous forme de cours et de dialogues avec les étudiants, animés par des enseignants des départements de Philosophie et d'Arts, lettres et communication (ALC) afin de sensibiliser les étudiants aux divers aspects touchés par le projet : les enjeux de l'aide humanitaire, l'engagement citoyen ainsi que des considérations propres au monde de la culture et de l'art. En lien avec ces réflexions, les étudiants du programme d'ALC produisent des œuvres dans le cadre du cours Production artistique. Ces œuvres intègrent des références culturelles liées à la culture du pays avec lequel nous sommes en lien. La création et la valorisation des œuvres à travers ce projet offrent de nombreux avantages pédagogiques. En effet, l'obligation de créer pour d'autres que soi, de faire le deuil de son travail – qui sera vendu pour une noble cause – permet aux étudiants de cheminer dans le processus créateur. De plus, le travail de réflexion en amont dans les cours de philosophie et la découverte d'une culture étrangère nourrissent énormément la créativité de l'étudiant.

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Pour voir la science autrement

Par Thérèse Lafleur

Je regarde l'eau bouillir. Je la vois bouillir jusqu'à ce qu'elle « gèle » devant mes yeux ! Ce n'est pas une explication, ce n'est pas une vidéo, ça arrive pour vrai. C'est la science en temps réel. Déstabilisante conférence-démonstration concoctée par le Centre de démonstration de sciences physiques. Son ingénieuse équipe s'amuse à jouer sur les dissonances cognitives pour pimenter l'expérience et la rendre encore plus marquante. En fait, il a suffi de diminuer la pression dans le petit tube pour que l'eau passe de liquide à solide. Il fallait le savoir. Je viens de l'apprendre.

 

Le Centre de démonstration en sciences physiques, le CDSP montre la science autrement, en sollicitant autant les émotions que l'intelligence. Voué au développement de la culture scientifique, il célébrait ses 20 ans de médiation scientifique en 2018. Situé au Cégep Garneau à Québec, le CDSP constitue un lieu unique de recherche, d'innovation, de fabrication et de diffusion où les idées se rencontrent et se confrontent. Au CDSP, la science est avant tout un phénomène humain. C'est le biais adopté pour présenter comment le savoir évolue, pour parler des gens qui font la science et à quoi sert ce savoir aujourd'hui.

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Sous le signe de l'innovation
COlab, un laboratoire pour accélérer le virage numérique au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Par Élise Prioleau

Le Collège d'Alma a rendu public son projet COlab. Un laboratoire d'innovation régionale qui permettra au Cégep de se positionner au cœur du virage numérique au Saguenay-Lac-Saint-Jean et d'accompagner les acteurs locaux dans la transition. Le laboratoire COlab en innovation sociale et numérique vise à accélérer le virage numérique au Saguenay-Lac-Saint-Jean , selon Josée Ouellet, directrice du Collège d'Alma.

L'innovation sociale et la culture numérique seront à l'honneur au nouveau laboratoire COlab du Collège d'Alma. « Nous souhaitons jouer un rôle d'accélérateur vers la transition numérique dans notre région », affirme Josée Ouellet, directrice du Collège d'Alma. Pour se faire, le Cégep entend faire connaître aux acteurs de la région des technologies numériques adaptées à leurs besoins et les accompagner dans la transition vers l'ère du 4.0.

Un nouveau bâtiment adjacent au Collège d'Alma sera construit d'ici la fin 2020.Un espace qui abritera,entre autres, un lieu de création et d'expérimentation, des espaces de travail collaboratifs interreliés virtuellement, un laboratoire média et un studio immersif 360o. Ces équipements seront dédiés aux entreprises, aux décideurs, aux créateurs, aux étudiants et à la collectivité.Un projet de plus de 6 millions de dollars financé par des partenariats gouvernementaux, régionaux et privés.

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La culture de l'innovation dans le Québec économique d'aujourd'hui

Entretien avec monsieur Marc-André Saint-Yves, Directeur développement et innovation, Réseau des centres collégiaux de transfert

Par Alain Lallier. Cet article est rendu possible grâce à la contribution du Réseau des centres collégiaux de transfert (Synchronex).

L'innovation est-elle en train de devenir le Saint Graal du développement des organisations ? Autant l'entrepreneuriat a été un paradigme dominant au cours de la dernière décennie, l'innovation pourrait-elle devenir un leitmotiv puissant dans le contexte socio-économique actuel ? Quelle place les collèges peuvent-ils occuper dans cette mouvance ? Nous en discutons avec Marc-André Saint-Yves, directeur, développement et innovation au Réseau des centres collégiaux de transfert.

Pour Marc-André Saint-Yves, l'innovation devient aujourd'hui le Saint Graal du développement, parce que nous la mettons au centre de tout développement socio-économique. « C'est le cas, entre autres, dans les initiatives mises en place par les gouvernements, soit de mettre l'innovation au cœur du développement économique, assurant ainsi une vigueur économique pour les années à venir » explique-t-il.

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) définit l'Innovation comme étant la mise en œuvre d'un produit (bien ou service) ou d'un procédé nouveau ou sensiblement amélioré, d'une nouvelle méthode de commercialisation ou d'une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de l'entreprise, l'organisation du lieu de travail ou les relations extérieures.

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Peut-on se passer des plastiques dans l'emballage ?

Un entretien avec Bruno Ponsard, Directeur, Institut de technologie des emballages et du génie alimentaire (ITEGA) du Collège de Maisonneuve.

Par Alain Lallier. Cet article est rendu possible grâce à la contribution de Synchronex, le réseau des CCTT. 

Les emballages plastiques sont omniprésents

Selon Bruno Ponsard, les emballages plastiques occupent une place très importante dans l'industrie alimentaire et ce, pour plusieurs raisons. C'est une question de praticité pour les producteurs, transformateurs, détaillants agroalimentaires et une question de salubrité reliée à la conservation de la qualité des produits. « Quand on essaie d'avoir un regard très large sur l'empreinte environnementale, explique-t-il, il faut se questionner sur l'empreinte écologique de l'emballage et sur l'impact des pertes alimentaires. Il faut ainsi trouver le juste équilibre entre l'emballage alimentaire utilisé et l'environnement, de manière à ce qu'il n'y ait pas de sous-emballage pouvant mettre en péril la conservation des produits et générer des pertes alimentaires ayant un coût environnemental important. Les plastiques, peu importe leur origine – pétrolière ou biosourcée – ont de grandes qualités qui expliquent l'importance de leur utilisation. Il n'en demeure pas moins qu'actuellement le secteur d'emballage de papier et de carton revient en force, parce que de nouveaux développements permettent à des structures papier-carton d'aller chercher des propriétés barrières à l'oxygène et à l'humidité. Ces développements offrent des opportunités pour certains aliments, alors qu'on ne les voyait pas auparavant. »

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Points chauds de l'actualité
Consultations particulières sur le projet de loi n°37 : le réseau de l'éducation demande de ne pas être assujetti

Dans le cadre des consultations particulières sur le projet de loi no 37 devant mener à la création d'un Centre d'acquisitions gouvernementales (CAG), plusieurs organisations dont celles du réseau de l'éducation sont venues présenter, les 23, 24 et 29 octobre, leurs recommandations devant la Commission des finances publiques.

L'ensemble des acteurs du réseau de l'éducation ont exprimé le souhait d'être exclus du champ d'application du projet de loi afin que le recours au CAG se fasse sur une base volontaire et que la spécificité du réseau soit respectée notamment en ce qui concerne les principes d'autonomie et de décentralisation. D'autres acteurs du milieu des affaires et de l'industrie ont également émis des recommandations afin de limiter les impacts du CAG sur la vitalité économique et le développement des régions.

Si tous les acteurs du réseau de l'éducation s'entendent sur la légitimité des objectifs d'économies annoncés dans le projet loi no 37, ils remettent en cause le modèle choisi par le gouvernement pour les atteindre.

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Des jeunes de partout au Québec imaginent la transition pour 2030

Par Catherine Gauthier, directrice générale d'Environnement JEUnesse

Près de 150 personnes de 60 villes et de 14 régions du Québec ont pris part à l'édition 2019 du grand colloque annuel d'ENvironnement JEUnesse qui a eu lieu du 4 au 6 octobre dernier au Cégep du Vieux Montréal. Parmi ces personnes, on comptait plus d'une centaine de jeunes d'écoles secondaires, de cégeps et collèges, et d'universités, de même que des intervenant•e•s en milieu scolaire et des professionnel•le•s du milieu environnemental.

Dans le cadre de ce colloque et sous le thème «2030, c'est nous!», une activité de consultation a été organisée par ENvironnement JEUnesse en collaboration avec le Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), le Ministère de l'éducation et de l'Enseignement supérieur (MÉES) ainsi que le Secrétariat à la jeunesse (SAJ). Les jeunes étaient invité•e•s à réfléchir aux manières dont elles et ils souhaitent vivre à l'horizon de 2030.

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Cette publication reçoit un appui financier du Ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur.

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