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16 projets collégiaux à la 61e édition d’Expo-sciences
Élise Prioleau
Par Élise Prioleau
La pandémie n’aura pas eu raison de l’Expo-sciences. Un événement qui était fort attendu par les 125 jeunes exposants issus du secondaire et du cégep. Des passionnés de sciences et de technologies, heureux de présenter au public leurs projets. Des projets en conception, en expérimentation ou en vulgarisation scientifique qui représentent chacun plus de 1000 heures de travail. Cette année, l’événement s’est tenu en ligne, du 22 au 25 avril.
On pouvait s’y attendre. Cette année, les sujets de l’heure ont été la pandémie et les enjeux environnementaux. Plusieurs se sont intéressé à l’ingénierie, l’informatique et la robotique, comme l’observe Marthe Poirier, directrice générale du Réseau Technosciences, qui organise l’événement.
Marthe Poirier, directrice générale du Réseau Technosciences
Expo-sciences permet aux étudiants de développer un projet sur le sujet qui les passionne. « Ils partent d’un sujet d’actualité à partir duquel ils développent un projet. Par exemple, certains jeunes ont tenté de créer un traitement pour le Covid-19. Un autre a fait un projet pour développer un système de lancement de fusée en haute altitude », explique-t-elle.
Cette année, Allison Engo du Collège Marianopolis a remporté le premier prix de la finale québécoise d'Expo-sciences. Elle a présenté une étude en biologie sur l’alimentation des mouches à fruits. Elle participera à l'Expo-sciences pancanadienne qui se tiendra en virtuel du 17 au 21 mai 2021 à Ottawa.
Allison Engo, étudiante du Collège Marianopolis et récipiendaire du premier prix.
Le projet Vél’eau de Nicolas Allard
Plusieurs projets présentés à Expo-sciences forment une ingénieuse alliance entre passion individuelle et utilité collective. C’est le cas du projet de Nicolas Allard, étudiant en technique de génie mécanique au Cégep de Jonquière.Son projet a remporté la médaille d’or à la finale régionale au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Son invention permet de faire bouillir de l’eau à l’aide d’un vélo pour la rendre potable. Elle peut aussi dessaler l’eau de mer.
Nicolas Allard, étudiant en technique de génie mécanique au Cégep de Jonquière
Nicolas Allard voulait faire « un projet qui améliore le sort des personnes ». Il s’est donc penché sur la question de l’accès à l’eau potable. « Je voulais fabriquer un objet utile, tout en appliquant les principes du génie mécanique», explique-t-il.
Nicolas Allard en est à sa quatrième participation à Expo-sciences. Un événement qui lui permet de rencontrer d’autres passionnés de technologies. « Plus on avance, plus on rencontre des gens motivés et investis dans leur projet. Des gens qui ont des projets spectaculaires et intéressants. Ça me permet de voir quelles sont leurs idées et ce qu’ils ont réalisé », témoigne-t-il. « Lorsqu’on est en présence, c’est une expérience de gang fabuleuse. »
Le projet de Xavier Julien
Xavier Julien étudie en sciences de la nature au Cégep de Thetford. Son projet consiste à produire de l’électricité à partir du son. Depuis la 4e année du secondaire, il réfléchit à une manière d’utiliser le son pour produire de l’énergie. « On utilise le vent, l’eau et le soleil pour produire de l’électricité. Le son n’est pas utilisé », a remarqué Xavier Julien.
Xavier Julien a alors présenté son idée à son professeur de physique au Cégep de Thetford, Nicolas Bédard. Celui-ci l’a soutenu dans sa réflexion et ses démarches. Au terme de la fabrication de son invention composée de haut-parleurs, Xavier Julien et son professeur ont conclu que « ce serait possible d’utiliser les sons d’un aéroport ou de chantiers de construction pour produire de l’énergie. Je pense qu’on pourrait être capable de récupérer cette pollution sonore là », considère Xavier Julien.
Xavier Julien, étudiant en sciences de la nature au Cégep de Thetford
Xavier réfléchit à la possibilité de poursuivre ses recherches. Il pense tester son invention dans des lieux bruyants. Il a reçu pour son projet le Prix de IEEE Canadian Foundation – Shoaib A. Khan d’une valeur de 750 $.
De la théorie à la pratique
L'Expo-science encourage les étudiants à appliquer ce qu’ils apprennent en classe. « Par la suite, suivre un cours avec des formules ardues devient plus intéressant. Ils voient l’application concrète des formules », considère Marthe Poirier.
Elle appelle les intervenants des cégeps à continuer à encourager la participation de leurs étudiants à Expo-sciences. « Motivons nos jeunes à réaliser des projets. Donnons-leur l’espace pour laisser libre cours à leur passion et la reconnaître », soutient-elle.