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Finale du tournoi intercollégial d’improvisation du RIASQ

Compétition et camaraderie

Texte et photos: Daniel Samson-Legault, Portail du réseau collégial

    « Où y’étaient le veuf et l’orpheline ?! » Malgré une des rares punitions de la finale pour non-respect du thème, le Roc, l’équipe du Cégep André-Laurendeau, remporté cette année la finale nationale du tournoi intercollégial d’impro du RIASQ. « Mords dans la vie… étudiante », propose-t-on pour les activités socioculturelles à André-Laurendeau. Son équipe d’impro a suffisamment mordu.

    L’équipe du ROC du Cégep André-Laurendeau :

    Capitaine : David Tremblay #8
    Capitaine adjointe : Emma Jane Sossoyan #9
    Jessica Malo #2
    Anaël Sah #5
    Sarah Couillard #3
    Entraîneur : Martin Magoon

    Le Cégep de Beauce-Appalaches était l’hôte de l’événement ; son équipe du socioculturel l’organisatrice. Douze délégations ont participé à ce Dégel du printemps, venant à St-Georges d’aussi loin que l’Outaouais ou Rimouski.

    En première demi-finale, Le Roc du Cégep André-Laurendeau l’a emporté contre L’Épique de Rimouski. En seconde demi-finale, L’Amphigouri du Cégep de Rimouski, avec son nom plus-que-modeste et son chandail orangé à la gloire d’Antonin Artaud, l’a emporté contre les Paul-Piché du Cégep du Vieux-Montréal.

    Après cinq parties d’une heure pendant la fin de semaine, le no 3 du Roc, Sarah Couillard, me dit que le plus difficile a été de « garder l’énergie et garder la voix, tout le long ».

    L’organisation

    Malgré un horaire très chargé, la logistique n’a pas fait défaut. Éclairage, son, musiques d’animation, animation et arbitrage : le doigté y était.

    Julie Beaudoin est à la fois conseillère à la vie étudiante au Cégep Beauce-Appalaches depuis 2006 et déléguée du RIASQ pour la fin de semaine. Avec son collègue Sébastien Hamel, technicien en loisirs, un grand nombre de bénévoles dont le comité Socio du cégep, avec des partenaires comme NotreTV, elle coordonnait. Quel est le principal défi dans l’organisation d’un événement semblable ? « L’intensité. Aucune des étapes ou des tâches était un gros défi mais c’est plutôt l’intensité, l’intensité des trois jours, 15 heures de matchs en continu, sans pause, l’arbitre qui rotationne, les animateurs qui rotationnent, faire manger les gens… c’est surtout l’intensité de l’horaire. » Son sourire ne l’a pourtant pas quittée, toute cette fin de semaine où Julie vaquait à différentes problématiques.

    La cafétéria de l’établissement avait été complètement aménagée pour l’occasion. Partenaire de l’événement, la télévision NousTV Beauce-Appalaches avait dépêché plusieurs caméras, pour toute la fin de semaine. L’automne prochain, la station diffusera la majorité des matchs de la fin de semaine. L’équipe gagnante interviewée par le directeur de la programmation de la station Paul Gauvin.

    L’automne prochain, la télévision communautaire régionale, NousTV Beauce-Appalaches diffusera l’enregistrement des matchs.

    Une tradition

    L’équipe locale, Les Pissenlits, a remporté deux de ses trois matchs, atteignant la 6e position du tournoi. Mais les Pissenlits n’étaient pas que sur la « glace ». Parmi les bénévoles. Parmi l’assistance. Les animateurs, dont Olivier Turcotte et Élisabeth Lessard, sont d’anciens joueurs et entraîneurs de l’équipe locale, d’anciens Pissenlits. Ils animaient les joutes, y allant de commentaires très libres pendant les temps morts. Les pissenlits existent depuis l’année scolaire 1999-2000.

    La tradition de l’impro s’est installée à travers les cégeps du Québec. J’ai demandé à une membre de l’équipe « Le Roc » le lien entre leur nom et le cégep André-Laurendeau lui-même, elle ne savait pas ; l’équipe, et son nom, existaient bien avant son arrivée au cégep. Le Roc avait d’ailleurs déjà remporté la première position au printemps 2017 à Valleyfield… Certains-es partent, certains-es arrivent.

    Dans les règles

    Les règlements, spécifiques à cette ligue intercollégiale, sont très nombreux. L’arbitre en chef, Rémy Allard, en a vu d’autres : il est à son poste au RIASQ depuis 2007.

    Et le côté pédagogique de l’affaire n’est pas loin. Julie Beaudoin explique. « Avant un match, l’arbitre va toujours rencontrer les équipes dans un local fermé. Ça contribue au contexte pédagogique. On veut vraiment les former, les aider à s’améliorer. Il explique, il leur parle des catégories qui seraient moins connues, moins courantes. Ce briefing là sert à donner des informations égales à tout le monde, à encourager une construction, une fraternité, encourager le bon vocabulaire. Ça sert à valoriser ce que le RIASQ veut valoriser : jouer ensemble, l’humour de haut niveau, etc. Et c’est un premier contact, une première poignée de main, ça contribue à un lien. C’est sûr que le plaisir est au cœur de l’activité, mais on veut les voir évoluer. »

    Le vendredi, des professionnels-les offraient des formations sur différents aspects de l’improvisation théâtrale. « Les jeunes ont adoré ça », a-t-elle constaté. « À Québec ou à Montréal, il y a très souvent de l’impro, moins ailleurs : le tournoi du RIASQ, à travers les régions, c’est très formateur, très amusant et très formateur. »

    Comme quoi on peut conjuguer formation, compétition, passion et camaraderie.