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De Paris à Saint-Félicien avec Alexandre Dubus
Alexandre Dubus, étudiant international en Techniques de milieu naturel au Cégep de Saint-Félicien
Un article d'Alain Lallier, éditeur en chef, Portail du réseau collégial
Alexandre Dubus amorce à peine ses études au Cégep de Saint-Félicien. Originaire de la région parisienne, il avait complété en France un BTS en aménagement paysager. Dans le but de poursuivre dans son pays des études de licence pro ou d’ingénieur, il devait refaire un BTS ou un IUT parce que son parcours n’était pas en relation avec ce qu’il avait fait auparavant. Sa rencontre avec des représentants du Cégep de Saint-Félicien lui fait réaliser qu’il pouvait poursuivre des études pratiques et moins théoriques. C’est ce qui l’intéressait. Il souhaitait de plus découvrir un nouveau pays, de nouvelles choses et de nouvelles mentalités.
Âgé de 20 ans, Alexandre a choisi le programme Techniques de milieu naturel. Ce programme lui permet de demeurer dans le même domaine des études amorcées en environnement. Sa prise de contact avec le programme et le collège s’est faite dans le cadre du Salon de l’environnement à Paris.
Un accueil qui l’impressionne
Arrivé au Canada (à Montréal) à la mi-août, Alexandre témoigne de l’accueil qui lui a été réservé : « J’ai été agréablement surpris en arrivant. Je ne m’attendais pas à un tel accueil marqué d’écoute. Dès l’aéroport, nous avons été accueillis de façon superbe. Nous avons été accompagnés du début à la fin, et ce pour toutes les démarches. En France, on ne voit pas ça. Un accueil comme celui-là facilite l’intégration. »
Alexandre n’est pas venu seul. Sa copine l’accompagne. Elle est également inscrite dans le même programme d’études. Il a déjà tissé des liens avec les autres étudiants français et québécois.
A choisi de suivre tous les cours du programme
Compte tenu de ses études antérieures, le collège lui a reconnu des compétences déjà acquises, dont des cours d’éducation physique. On lui a offert de lui reconnaître des cours de spécialisation, mais il a refusé. « J’ai peur de louper des informations que nous n’avons pas vues en France. Je veux suivre tous les cours du programme et avoir des bases solides comme tout le monde. À la rigueur, je vais consolider des connaissances déjà acquises et apprendre de nouvelles méthodes. »
Pour Alexandre, en provenance de la région parisienne, vivre à Saint-Félicien n’est pas vraiment dépaysant. « C’est la première fois que j’habite dans une ville étudiante et c’est très agréable ».
Il partage avec nous une petite déception : « En France, l’image du Canada, c’est celle des grandes forêts et de lacs. En ce sens, le voyage a été magnifique par la route Québec-Lac-St-Jean via le parc des Laurentides. Mais ici, il y a peu de forêts. J’étais un peu déçu. Mais, sinon l’accueil des gens et la mentalité des personnes me surprennent. C’est vraiment sympa. »
Une dimension pratique appréciée
Dès à présent, il apprécie la dimension pratique de sa formation. Il signale d’ailleurs qu’il a à ce jour fait plus de sorties que durant les deux années de son cursus en France. « On est vraiment sur le terrain; on apprend sur le terrain. On apprend beaucoup plus à pratiquer que dans une salle assis à écouter des cours. »
“Je ne m’appelle pas madame”
L’étudiant constate une grande différence dans la relation avec les professeurs. En France, il y a le vouvoiement. C’est Monsieur, Madame. « Déjà, des professeurs m’ont signifié gentiment que je n’étais pas obligé de les vouvoyer. “Je ne m’appelle pas madame”, m’a-t-on dit. C’est assez drôle de s’adapter à cela. C’est un peu particulier, mais on va apprendre. »
A-t-il des problèmes au niveau de la nourriture ? « Pas du tout » répond-il. J’étais venu ici dans le but de m’intégrer dans ce pays. Je veux venir ici depuis que je suis tout petit. J’avais envie de le découvrir. Autant apprendre votre culture, apprendre à y vivre, à manger ce que vous mangez et ne pas garder la mentalité française. J’apprends à découvrir la poutine et j’aime bien ça. C’est tant mieux ! »
Demeurer au Québec?
Songe-t-il à demeurer au Québec après ses études ? Pour maintenant, Alexandre a l’intention de rentrer en France une fois diplômé. « Je pense aux parents qui sont toujours inquiets de voir leur enfant partir. Mais, si le Québec me plaît et que j’ai un travail à la clé intéressant, les options pourraient changer. Je ne peux pas vous dire ça tout de suite après à peine un mois ici. »