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Syndicat des employé-es de soutien du Collège Stanislas - CSN - Le Collège Stanislas met sauvagement à pied ses employé-es de soutien


 

MONTRÉAL, le 5 juill. 2017 /CNW Telbec/ - La direction du Collège Stanislas a mis son plan à exécution et a procédé au licenciement de 35 employé-es de soutien de ses campus de Montréal et de Québec. Tout au long de la négociation, l'employeur a tenté de briser le syndicat en le forçant à accepter des reculs majeurs, tout en le menaçant de recourir à la sous-traitance si ses conditions n'étaient pas acceptées.  « Après nous avoir mis un couteau sous la gorge tout au long de la négo, le Collège a fait ce qu'il souhaitait faire depuis le début, nous mettre à pied », a dénoncé le président du Syndicat des employé-es de soutien du Collège Stanislas - CSN, Jean Lacoursière.    

Reculs et sous-traitance
« La convention collective du syndicat interdit le recours à la sous-traitance. Malgré cela, l'employeur nous a menacés séance après séance. Il prétendait que le recours à la sous-traitance lui permettrait d'économiser entre 400 000 $ et 600 000 $ tout en alléguant du même souffle qu'il n'avait pas de problèmes financiers. Non seulement rien ne justifie sa demande, mais il a refusé tout au long de la négociation de nous prouver qu'en ayant recours au privé, il économiserait une telle somme », a dénoncé Nathalie Arguin, secrétaire générale de la FEESP-CSN. C'est inévitablement en rognant sur la qualité des services et sur la sécurité des élèves que l'employeur compte faire des économies ! »

Parmi les reculs qui étaient exigés par l'employeur, notons :
• Le retrait d'heures garanties pour certains employé-es réguliers ;
• Le transfert vers un horaire de 22 h à 6 h pour la majorité des emplois ;
• L'abolition de quatre postes ;
• Un gel salarial de trois ans, suivi d'augmentations de 1 % pendant deux ans. Donc, un total de 2 % sur cinq ans ;
• L'abolition de jours de vacances ;
• L'accessibilité réduite aux assurances ;
• L'abolition de la paye lors du repas de 30 minutes ;
• La fin de l'uniforme fourni ;
• L'abolition des primes de soir et pour le grand ménage.

Des hommes et des femmes à la rue
Ces femmes et ces hommes, dont certains travaillent à l'entretien et à la maintenance du collège depuis plus d'une décennie, ont reçu la semaine dernière, par huissier, leur lettre de licenciement. « Il s'agit ici d'hommes et de femmes dont plusieurs ont des enfants, qui se retrouvent du jour au lendemain à la rue », a pour sa part déploré Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN). « L'employeur a même eu le culot de faire cesser la couverture d'assurance des travailleurs le jour même où il les a mis à pied, alors qu'ils sont pour l'instant en vacances pour la plupart. Le Collège aura démontré une attitude d'un total mépris à l'endroit des travailleuses et des travailleurs tout au long de cette négociation qu'il termine comme il l'a débutée, de façon odieuse. »

Recours envisagés
Le Syndicat des employé-es de soutien du Collège Stanislas - CSN ne compte pas abandonner la bataille et entend contester les licenciements. La voie juridique sera aussi analysée. « Tant et aussi longtemps que ce sera nécessaire, la CSN sera présente pour appuyer les employé-es de soutien du Collège Stanislas. Notre appui sera à la hauteur de leur bataille », a pour sa part conclu Jean Lortie, secrétaire général de la CSN.

À propos
Le Conseil Central du Montréal métropolitain-CSN regroupe près de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de syndicats à Montréal, Laval, au Nunavik et à la Baie James, tandis que la FEESP-CSN représente près de 60 000 membres répartis dans plus de 425 syndicats.
 
Renseignements : Noémi Desrochers, Service des communications de la CSN, Cellulaire : 514 216-1825 ; bureau : 514 598-2162.