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DEC bilingues: des objectifs nébuleux

Éditorial du Devoir - Robert Dutrisac

28 janvier 2020- Des diplômes d’études collégiales (DEC) bilingues sont désormais offerts de façon pérenne, sans qu’on sache vraiment à quel besoin ils répondent ou s’ils remplissent leurs objectifs, si tant est qu’ils en aient.

Comme l’a rapporté Le Devoir, Québec vient d’autoriser deux programmes menant à un DEC bilingue, un imprimatur qui vient à la suite d’un projet-pilote de cinq ans unissant le cégep de Saint-Laurent et le cégep Vanier, à Montréal. Il s’agit d’un DEC en sciences humaines et d’un autre en sciences de la nature, d’une durée de deux ans et conduisant à des études universitaires.

Les étudiants francophones du cégep de Saint-Laurent sont appelés à suivre une session complète en anglais au collège Vanier, qui est situé à côté, en plus d’un cours d’anglais à chacune de leurs quatre sessions. Les étudiants anglophones du collège Vanier font de même en français au cégep de Saint-Laurent.

Deux autres DEC bilingues sont offerts, des techniques toutefois, au cégep Limoilou en collaboration avec le cégep Champlain St. Lawrence. Il s’agit d’un DEC en technique de tourisme, mis sur pied en 2002, et d’un autre en technique de gestion de commerces, offert depuis 2018. Il est facile de comprendre que des étudiants de Québec, qui sont peu exposés à l’anglais dans leur vie de tous les jours, puissent vouloir parfaire leur maîtrise de cette langue dont ils auront éventuellement besoin dans le cadre de leur travail avec une clientèle étrangère.

Les motifs des cégépiens montréalais sont plus nébuleux. Pour l’heure, le cégep de Saint-Laurent et le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur refusent de rendre public le rapport final sur le projet-pilote.

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