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Radio-Canada

Un chercheur au Cégep de Jonquière peu inquiété par le parcours collégial qui s’allonge

Le chercheur en éducation au Cégep de Jonquière Marco Gaudreault ne s'inquiète pas outre mesure des données gouvernementales qui révèlent que seulement un tiers des étudiants collégiaux obtiennent leur diplôme dans les temps prévus.

Les cégépiens seraient moins pressés de terminer leurs études collégiales, selon un article paru dans le quotidien La Presse lundi. La durée normale étant de deux ans pour le parcours préuniversitaire et trois ans pour la formation technique.

Historiquement, il n’y a jamais eu plus de quatre étudiants sur 10 qui terminent dans les temps prévus. Ça tourne toujours autour de 32 % à 39 % [...] Il est toutefois vrai qu’on observe une légère baisse du point de pourcentage depuis quelques années. Un phénomène qui peut s’expliquer par deux grands facteurs : les changements de programme plus fréquents et la diminution du nombre de cours inscrits par session, explique Marco Gaudreault.

Le spécialiste souligne qu'il s'agirait d'un phénomène générationnel, les gens de la génération Z (les personnes nées de 1997 à 2010) ont tendance à vivre plusieurs dimensions de leur vie en même temps.

« Ils vont saisir plus d’occasions de travailler, de voyager, de fonder une famille ou encore d’acheter une maison. Pour la majorité, les études demeurent la priorité, mais il y a une part, qui croît d’une génération à l’autre, qui se lance dans des projets dans toutes les dimensions de leur vie. »

— Une citation de  Marco Gaudreault, chercheur en éducation au Cégep de Jonquière

Un sondage publié à l’automne dernier avec les données recueillies par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), auprès de quelque 20 000 étudiants, révélait que 78 % des jeunes de la cohorte 2021 ne planifiaient pas allonger leur parcours.

Plus de temps pour être diplômé au Cégep

 

Ce n’est pas quelque chose de pensé ou de planifié. Ils ne sont que 20 % qui ont prévu d'allonger leurs études et les deux grandes raisons indiquées sont : la pratique d’un sport ou la réduction du stress et bénéficier de plus de temps pour soi, précise-t-il.

M. Gaudreault ne pense pas que le fait de prolonger le séjour au Cégep a des impacts négatifs sur les jeunes.

« Ils sont plus nombreux qu’avant à arriver au Cégep avec des difficultés d’apprentissage et des moyennes plus basses. Pour eux, ces horaires allégés les aideront peut-être à terminer leur formation. »

— Une citation de  Marco Gaudreault, chercheur en éducation au Cégep de Jonquière

30 janvier 2023