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Les cégeps mécontents de voir leurs budgets sabrés par la ministre Déry
Les 48 établissements du réseau public d'enseignement collégial se dressent et s'indignent contre les restrictions budgétaires qui leur ont été imposées par le gouvernement Legault cet été, et qui imposent à certains d'entre eux de revoir en profondeur les investissements qu'ils entendaient faire cette année en matière d'infrastructures.
Jérôme Labbé Radio-Canada
La Fédération des cégeps interpelle la ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry. En entrevue à ICI RDI, sa présidente, Marie Montpetit, a déploré que le budget d'investissement de certains de ses établissements soit limité à 50 %, voire moins, du montant approuvé préalablement par leur conseil d'administration.
Ce sera notamment le cas à Sherbrooke, en Estrie, à Saint-Félicien, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ainsi qu'à Sept-Îles et à Baie-Comeau, sur la Côte-Nord.
Aussi la Fédération des cégeps réclame-t-elle que Mme Déry revienne sur sa décision, que Marie Montpetit a qualifiée d'erratique. C'est une onde de choc qui est très importante, a fait valoir l'ex-députée jeudi, d'autant qu'une hausse « historique » du nombre d'élèves a été enregistrée à la rentrée, du jamais vu en 25 ans.
Résultat : les directions d'établissement devront réévaluer les rénovations qu'elles avaient planifiées. Voire annuler celles qui avaient déjà été entreprises. Or, les deux tiers des cégeps sont en mauvais état, selon la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, a rappelé Mme Montpetit mercredi.
Un cégep n'est pas différent d'une maison : si vous ne vous occupez pas de vos infrastructures, plus ça prend de temps pour s'en occuper, plus ça coûte cher.
Une citation de Marie Montpetit, présidente de la Fédération des cégeps
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Interrogée à ce sujet jeudi matin à son arrivée à la dernière journée du caucus présessionnel de la Coalition avenir Québec (CAQ) à Rimouski, dans le Bas-Saint-Laurent, la ministre Déry a d'abord assuré qu'elle était au fait des inquiétudes du milieu et qu'elle était consciente que le parc immobilier du secteur collégial était vétuste.