Nouvelles

Le Cégep de Sherbrooke doit produire un plan de redressement

Nouvelle publié le 10 février 2016 sur La Tribune.ca /Ma Presse / Isabelle Pion
La Tribune --- (SHERBROOKE) Le Cégep de Sherbrooke devra produire un plan de redressement afin de résorber son déficit cumulé de 1 M$. L'établissement, qui vient de recevoir la demande du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur (MEES), devra déposer ce plan avant le 31 mars.

Nouvelle publié le 10 février 2016 sur La Tribune.ca /Ma Presse / Isabelle Pion
La Tribune


Des étudiants du Cégep de Sherbrooke ont perturbé la tenue du conseil d'administration de l'institution mercredi soir.

Spectre Média, René Marquis

(SHERBROOKE) Le Cégep de Sherbrooke devra produire un plan de redressement afin de résorber son déficit cumulé de 1 M$. L'établissement, qui vient de recevoir la demande du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur (MEES), devra déposer ce plan avant le 31 mars.
Le plan s'échelonnera sur cinq ans et démarrera en 2016-2017, confirme la directrice du service des communications et des affaires corporatives du Cégep de Sherbrooke, Marie-Claude Dupoy. La direction n'a pas voulu accorder d'entrevue sur le sujet, puisque le conseil d'administration doit se pencher sur le dossier.

Le Cégep de Sherbrooke a adopté un budget déficitaire de 900 000 $ en septembre dernier pour l'année financière 2015-2016.

L'institution a subi depuis 2011 sept coupes successives, totalisant environ 4 M$. Plusieurs mesures ont été mises en place au fil des ans afin de faire face aux compressions. Plusieurs projets ont été mis sur la glace. Environ 37 postes ont été supprimés depuis environ cinq ans.

La loi ne permet pas aux cégeps d'être en déficit. La direction du Cégep s'attendait à devoir produire un plan de redressement.

L'institution n'est pas la seule dans cette situation : l'Université Bishop's doit elle aussi composer avec un tel plan.

Décision reportée

Par ailleurs, le conseil d'administration du Cégep de Sherbrooke a reporté la décision en lien avec une hausse de 30 $ des droits relatifs à divers services, à compter de la prochaine session.

Cette possible augmentation ne fait pas l'affaire des étudiants, qui ont décidé en assemblée générale mercredi de tenir des « moyens de perturbation locaux ».

Certains d'entre eux ont d'ailleurs perturbé la tenue du conseil d'administration qui se déroulait mercredi soir. La séance a été ajournée. Une décision concernant la hausse pourrait être prise ce jeudi, a précisé Mme Dupoy, en soulignant que des discussions intéressantes avaient eu lieu avec les étudiants.

D'autres moyens d'action ont été évoqués en assemblée, comme boycotter le paiement de ces droits.

Rappelons que les droits relatifs à divers services ont été augmentés de 15 $ par session à la rentrée scolaire 2015-2016.

Avec une deuxième augmentation à compter de la prochaine session, le Cégep pourrait ainsi récupérer environ 350 000 $ auprès des étudiants.

Les droits relatifs à divers services touchent tant la vie sportive et culturelle des étudiants que l'aide psychosociale. Les droits passeraient de 57 $ à 87 $.

Amira Bensahli, responsable à la coordination à l'Association étudiante du Cégep de Sherbrooke (AÉCS), a indiqué avant la séance du conseil que les étudiants s'opposent « à toute future hausse ».

La position avait été adoptée lors d'une précédente assemblée. « Ça ouvre la porte à d'autres hausses », souligne l'étudiante.

La Tribune rapportait samedi que la direction envisageait une seconde hausse de ces frais, en raison de la situation financière difficile de l'établissement. D'autres scénarios ont été étudiés, mais ils ont été écartés.

En entrevue, le directeur des services aux étudiants, Martin Lambert, indiquait que la Fondation du Cégep de Sherbrooke « a ouvert une porte » afin de bonifier l'aide financière aux étudiants dans le besoin. La Fondation réserve déjà un budget afin d'aider les étudiants.

Le Cégep de Sherbrooke gère un budget d'environ 65 M$.