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La fibre danoise de nos cégeps .

Journal Le Devoir -   25 octobre 2014- Le Devoir de philo. -  Nikolai F. S. Grundtvig est considéré comme le pilier de l’identité et de la social-démocratie danoise. Il a laissé sa trace à la fois en tant que poète, pasteur, politicien et philosophe de l’éducation.

Journal Le Devoir 25 octobre 2014
Le Devoir de philo

Justine De Valicourt - Formée en sciences biomédicales et en haute cuisine à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec, l’auteure est à la fois chef et chercheuse. Elle vit actuellement au Danemark, où elle enseigne à la Vestjyllands Højskole après avoir travaillé au Nordic Food Lab. |Photo: Constantin Hansen / CC

 

Nikolai F. S. Grundtvig est considéré comme le pilier de l’identité et de la social-démocratie danoise. Il a laissé sa trace à la fois en tant que poète, pasteur, politicien et philosophe de l’éducation.

 

Les jeunes libéraux, lors de leur congrès cet été, ont indiqué qu’ils souhaitaient l’abolition des cégeps. Ces établissements seraient inefficaces selon eux pour ce qui est de la préparation au marché du travail. Ce projet, ainsi qu’une avalanche — dont le livre de Stéphane Paquin paru récemment, Social-démocratie 2.0. Le Québec comparé aux pays scandinaves (PUM) —, nous amène à penser qu’une petite histoire du système d’éducation danois s’impose, par le truchement du penseur qui l’a imaginé.

Nikolai Frederik Severin Grundtvig (1783-1872) a cru dès le début du XIXe siècle à une éducation dont le but premier est le développement personnel et l’ouverture à la communauté. Il a eu une influence majeure sur toute la société scandinave bien que son oeuvre reste pratiquement inconnue à l’extérieur de ses frontières.

Rares sont les philosophes qui ont eu un impact direct et évident sur la société ; Nikolai F. S. Grundtvig en est décidément un. Considéré comme le pilier de l’identité et de la social-démocratie danoise, Grundtvig a laissé sa trace à la fois en tant que poète, pasteur, politicien et philosophe de l’éducation. Son idée est que l’individu, par l’éducation, doit prendre conscience qu’il n’existe qu’en vertu de l’Autre et partir de ce postulat pour développer de bonnes relations.
 

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