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Devenir infirmière au Québec, «un cadeau»

Par Justine Mercier, Le Droit

Bernard Mungu de la République démocratique du Congo, Maguy Vaweka de la République démocratique du Congo et Ghada Ksouri de la Tunisie, trois des 26 étudiants de la deuxième cohorte du programme d’intégration à la profession infirmière au Québec du Cégep de l’Outaouais. (Justine Mercier/Le Droit)

Le Cégep de l’Outaouais reçoit des étudiants de l’étranger prêts à aider le réseau de la santé

Moins de deux semaines après avoir posé le pied pour la première fois en sol canadien avec ses deux filles, Maguy Vaweka était assise dans la cafétéria du campus Gabrielle-Roy du Cégep de l’Outaouais, prête à entreprendre la formation qui lui permettra d’exercer comme infirmière au Québec. Ils sont une vingtaine comme elle à avoir récemment tout laissé derrière eux pour s’installer à Gatineau dans ce que plusieurs qualifient de «pays de rêve» et y atténuer, un par un, la pénurie de personnel en soins infirmiers.

Maguy Vaweka est arrivée de la République démocratique du Congo (RDC) le 6 juin, avec sa grande fille de 16 ans et sa petite cocotte de 14 mois. Cette mère monoparentale voit tout ce que lui offre le Québec comme «un cadeau» pour ses enfants et elle.

L’un des premiers défis découlant de son arrivée au pays est réglé. Elle a un logement. Elle devra toutefois naviguer dans un système dont elle ignore les rouages pour dénicher une place en garderie et inscrire son aînée à l’école.

L’aide vient toutefois de partout pour faciliter l’intégration de Mme Vaweka et de ses 25 camarades de classe. Le Cégep de l’Outaouais, le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) et le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration font partie d’un grand partenariat qui vise, ultimement, à garnir les trop nombreux postes vacants dans le réseau de la santé de la région.

Maguy Vaweka avait «quelques économies» avant de se lancer dans cette grande aventure. Elles ont beaucoup fondu depuis, mais le sourire et les yeux pétillants de l’infirmière ne laissent aucun doute : elle ne regrette rien du tout. Dans le cadre de sa formation qui s’échelonnera sur environ un an, elle aura droit à une allocation hebdomadaire de 500$. Des sommes sont aussi offertes aux étudiants pour le transport en commun et les frais de garderie.

La Congolaise ne pense pas retourner travailler un jour dans son pays. «Ici, il y a plus d’opportunités et on apprend beaucoup», dit-elle. Ce qui la frappe depuis son arrivée, c’est à quel point la société est «très accueillante». Elle est ébahie de voir des voitures s’arrêter pour laisser traverser des piétons. «Des fois, je me suis perdue et j’ai posé des questions et on m’a aidée», se réjouit-elle aussi.

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|25 juin 2023