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Cégep Limoilou:
deux fois moins de fautes de français grâce à une recette éprouvée
Des élèves du Cégep Limoilou bénéficient d'un programme de tutorat
Journal de Québec -
En quelques mois seulement, des étudiants du Cégep Limoilou parviennent à faire deux fois moins de fautes de français grâce à une recette éprouvée. Le secret de ce succès? Un service de tutorat ouvert à tous, qui peut compter sur des tuteurs chevronnés.
Hugo Ducasse a terminé sa technique en Technologie de la géomatique, mais il lui reste à réussir l’épreuve uniforme de français pour obtenir son diplôme.
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Après l’avoir échoué sept fois, il a confiance cette fois-ci d’y arriver grâce à l’encadrement de son tuteur, Mario Michaud, qui a enseigné le français dans une école secondaire pendant une trentaine d’années avant de se joindre au Centre d’aide à la réussite du Cégep Limoilou.
Hugo aura bientôt terminé ses dix séances de tutorat et il fait maintenant deux fois moins de fautes de français qu’avant. «Un tuteur expérimenté, ça aide grandement», lance-t-il.
Un service offert à tous
L’étudiant fait partie des quelque 1500 cégépiens qui font une demande auprès du Centre d’aide à la réussite chaque année, où la moitié des requêtes concernent des difficultés en français.
«On n’évalue pas le besoin de la personne avant de lui donner de l’aide, on aide tous les étudiants qui en font la demande», indique la coordonnatrice du Centre d’aide à la réussite et aux services adaptés, Caroline Gauvin, ce qui est «assez rare» dans le réseau collégial, précise-t-elle.
L’établissement y parvient grâce à une solide équipe composée de 80 tuteurs rémunérés et de plusieurs assistants étudiants.
Plusieurs cégépiens qui font une demande d’aide ont été dirigés vers ce service par un enseignant, souligne Mme Gauvin.
Règle générale, les séances de tutorat reposent sur une dizaine de rencontres hebdomadaires de 50 minutes, à la suite d’une «entente» signée en bonne et due forme avec l’étudiant.
Deux fois moins de fautes
Et les résultats sont au rendez-vous, selon les travaux de l’enseignante Marie-Ève Roussel, qui a documenté le tout dans le cadre d’un projet de recherche.
Selon les données compilées auprès de 185 étudiants qui ont bénéficié du service de tutorat, le nombre de fautes commises a diminué de moitié.
Le ratio est passé d’une faute aux 12 mots, au début du service de tutorat, à une faute aux 24 mots, à la fin des séances.
«Ça démontre une chouette efficacité», lance Mme Roussel.
L’effet est encore plus grand lorsque les étudiants sont encadrés par des tuteurs expérimentés, puisque ce même ratio grimpe alors à une faute aux 32 mots.
«La variable qui a le plus d’effets, c’est l’expérience», résume l’enseignante.
Pour sa part, Mario Michaud porte une attention toute particulière au lien qu’il développe avec eux.
«Il faut s’arranger pour que les étudiants aient envie de venir au tutorat, que ça devienne agréable pour eux», dit-il.