Nouvelles
Prof de cégep et guide au musée:
«Mon deuxième emploi est une soupape de sécurité»
Faut-il vraiment s'étonner de constater que de nombreux ménages peinent à joindre les deux bouts? Des Québécois qui cumulent deux emplois pour garder la tête hors de l’eau racontent leur réalité.
Gabriel Côté - Journal de Québec
Avoir un deuxième emploi est une «soupape de sécurité» pour un enseignant au collégial, qui travaille également comme guide dans un musée afin d’être prêt à parer les coups du destin.
«Je ne sais jamais trop d’avance si j’aurai de la tâche à l’automne, ni si je serai à temps plein», confie Thomas, qui nous a demandé de taire son nom complet pour éviter de froisser l’administration du cégep où il travaille. «C’est que je n’ai pas demandé la permission pour vous parler», dit-il.
Thomas enseigne au cégep depuis 2021. Lors de ses premières sessions, il n’avait pas assez d’ouvrage pour vivre convenablement. Avec tout juste un groupe, il pouvait gagner environ 600$ toutes les deux semaines. «On ne va pas loin avec ça», raconte-t-il.
Depuis, sa situation s’est améliorée, et fort heureusement pour lui il a assez régulièrement des sessions de travail à temps plein. Le souvenir de sa précarité a toutefois laissé chez lui une marque indélébile. Il a donc gardé l’habitude de travailler ailleurs, au moins l’été.
«C’est une soupape de sécurité, une bouée de sauvetage», illustre-t-il.