 |
Infolettre Nº 97 |
8 septembre 2020 |
|
|
Le Portail est fier d'ouvrir son numéro de la rentrée par une entrevue avec la nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur, madame Danielle McCann. Deux mois à peine en poste, elle démontre une sensibilité et une compréhension fine des réalités collégiales et particulièrement face à la situation des collégiennes et des collégiens.
Rentrée en temps de pandémie oblige, nous abordons également plusieurs facettes de ce début de session unique : des stratégies pour cultiver le sentiment d'appartenance dès la rentrée, l'intégration des étudiants en situation de handicap et la prévention des violences à caractère sexuel dans la foulée des évènements de cet été sur cette la question.
Les collèges étant devenus virtuels au printemps dernier et en mode hybride cet automne, nous faisons la lumière sur ces travailleurs de l'ombre : les services de technologies de l'information et leur rôle stratégique dans le contexte actuel.
Une étudiante, Laurie Dauplaise, récipiendaire d'une bourse de 80 000 $ et Sharon Coyle, enseignante, gagnante du Prix Paul-Gérin-Lajoie 2019-2020, témoignent de leur cheminement.
L'AQPC n'a pu tenir son colloque annuel en 2020, mais demeure néanmoins toujours active. Nous nous entretenons avec son directeur général, Samuel Bernard.
Nous vous invitons enfin dans les coulisses du Centre collégial de transfert Innovation maritime, affilié à l'Institut maritime du Québec (IMQ) du Cégep de Rimouski.
Bonne lecture et bonne rentrée!
|
|
Première rentrée pour Danielle McCann, nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur |
Par Thérèse Lafleur, rédactrice
Pour cette rentrée qui, sans doute, fera école, la toute nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur, Danielle McCann, a volontiers accordé une entrevue au Portail du réseau collégial. C'est l'éditeur en chef, Alain Lallier, ex-directeur général des cégeps de Trois-Rivières et du Vieux Montréal, qui a mené cet échange sur de grands enjeux des collèges, notamment la réussite.
Cette infolettre qui marque la onzième rentrée pour le Portail, présente les propos tenus par la ministre sous forme de questions/réponses. D'entrée de jeu, rappelons que madame McCann est détentrice d'un MBA de HEC Montréal ainsi que bachelière en Sciences de l'éducation — Université de Montréal et aussi en Travail social — Université McGill.
Q. Cette première rentrée scolaire comme ministre de l'Enseignement supérieur signifie-t-elle pour vous comme un retour au monde de l'éducation ?
R. Jusqu'à un certain point. Quand on a fait des études supérieures, l'attachement demeure pour ces institutions qui nous ont formés. Après seulement quelques semaines de ce nouveau mandat, je n'ai pas la prétention de tout connaître en enseignement supérieur. Mais en arrivant à ce ministère, je savais déjà que les institutions que nous avons au Québec en font la force. Les cégeps se sont développés d'une façon tellement intéressante dans les différentes régions. Ils sont partout et jouent un rôle très important. Moi, j'étais dans les premières moutures du Cégep du Vieux Montréal. À l'époque, les cégeps faisaient leurs premières armes et les premières rentrées n'étaient pas simples. Finalement, on voit que ce réseau s'est déployé. C'est vraiment une formule très novatrice et particulière au Québec.
Lire la suite
|
|
Des stratégies pour cultiver le sentiment d’appartenance dès la rentrée |
 |
 |
 |
Marie Blain, directrice des études, Cégep Marie-Victorin |
Christian Tremblay, directeur des études, Cégep de Chicoutimi |
Marie-Ève St-Denis, directrice des services aux étudiants, Collège de Rosemont |
Par Élise Prioleau, rédactrice
Cet automne, l'enseignement et les services offerts aux étudiants se feront majoritairement à distance. Pour contrer l'isolement des étudiants et soutenir leur réussite, les établissements ont fait preuve d'une créativité remarquable. En quelques mois, de nouvelles stratégies ont été élaborées pour recréer le sentiment d'appartenance dans la communauté étudiante.
Au Collège Marie-Victorin, un établissement reconnu pour la beauté de ses locaux, seules 30% des activités se tiendront en présence à la rentrée. « Cette année, nous misons plus que jamais sur les liens humains pour motiver nos étudiants en début d'année », affirme Marie Blain, directrice des études. « Les nouveaux étudiants seront invités à venir rencontrer leurs enseignants en plein air sous un chapiteau pour créer un sentiment d'appartenance autour du collège. »Les étudiants de deuxième année, quant à eux, recevront un appel téléphonique des professeurs qui les connaissent. Dans tous les cas, les étudiants seront convoqués à différentes activités pédagogiques sur le campus afin de les encourager à poursuivre leurs études, selon la directrice.
Dans la majorité des établissements, le calendrier a été modifié pour dégager une ou deux semaines préparatoires dédiées à l'accueil des étudiants.
Lire la suite
|
|
L’automne 2020 : une fenêtre d’opportunités pour les étudiants en situation de handicap |
 |
 |
 |
Émilie Robert, conseillère d'orientation et aide pédagogique individuelle (API) au Collège Montmorency |
Éric April, directeur du Centre collégial de soutien à l'intégration (CCSI) de l'Ouest |
Annie Doré-Côté, directrice adjointe des études au Cégep du Vieux-Montréal, responsable de la Réussite et du SAIDE |
Par Élise Prioleau, rédactrice
Ils ont parfois reçu un diagnostic, parfois non. Certains vivent des troubles anxieux, un stress post-traumatique, une limitation physique majeure ou des difficultés de concentration. Et si les étudiants aux besoins particuliers étaient pleinement reconnus pour leur apport dans la société québécoise? Cet automne, des outils innovants voient le jour pour mieux intégrer ces étudiants singuliers au microcosme collégial.
Les étudiants en situation de besoins particuliers subiront-ils plus que les autres les contrecoups de l'enseignement à distance? Au contraire, estiment des professionnels des Services adaptés, qui considèrent la réorganisation de l'enseignement comme une fenêtre d'opportunités pour leurs étudiants. «Je pense que certains étudiants en situation de handicap vont y trouver des avantages», considère Émilie Robert, conseillère d'orientation et aide pédagogique individuelle (API) au Collège Montmorency.
Lire la suite
|
|
Prévenir les violences à caractère sexuel |
 |
 |
 |
Geneviève Reed, coordonnatrice aux affaires étudiantes à Fédération des cégeps |
Jean-Christophe Durand, conseiller en prévention, discrimination, harcèlement et violence au Collège Ahuntsic |
Véronique Lareau, travailleuse sociale attitrée au dossier des violences à caractère sexuel au Collège de Rosemont |
Par Élise Prioleau, rédactrice
Cet été, une vague de dénonciation sur les réseaux sociaux rappellerait une fois de plus l'existence de violences à caractère sexuel sur les campus. De nombreux collèges en ont profité pour appeler les étudiants à utiliser les nouvelles ressources d'accompagnement et de signalement mises en place depuis un an.
En décembre 2017, la loi 151 sommait les établissements d'enseignement supérieur à se doter d'une politique formelle pour combattre les violences à caractère sexuel. Un code de conduite, un processus de plainte, d'intervention et de sanction devaient notamment figurer dans ces politiques. La date butoir des établissements pour mettre en œuvre leur politique était fixée au mois de septembre 2019, comme le relate Geneviève Reed, coordonnatrice aux affaires étudiantes à Fédération des cégeps.
« À l'époque, les cégeps étaient invités à réaliser une politique en consultant les étudiants, les syndicats, les membres de la direction et les acteurs-clés de leurs milieux. Une fois une première version de la politique rédigée, ils devaient consulter différentes parties prenantes de la communauté collégiale pour s'assurer d'entamer un dialogue sur cette question-là. »
Lire la suite
|
|
Les services de technologies de l’information : le nerf de la guerre |
Entretien avec monsieur Jean Bénard, directeur des technologies de l'information à la Fédération des cégeps
Par Alain Lallier
Les cégeps ont vécu au printemps dernier une fin de session tout à fait exceptionnelle exigeant qu'ils ferment leurs portes en quelques jours et se transforment en collège virtuel. On a beaucoup parlé des enseignants qui se sont adaptés et des étudiants qui ont fait l'expérience d'étudier à distance. Un changement de fonctionnement aussi radical a commandé que l'infrastructure de soutien technologique s'adapte rapidement. Les travailleurs de l'ombre des services de technologie de l'information ont dans ce contexte joué un rôle crucial.
Jean Bénard, directeur des technologies de l'information à la Fédération des cégeps, est bien placé pour en témoigner : « C'est un peu le profil général des équipes d'arrière-scène en technologie de travailler dans l'ombre et d'être rarement visibles. Elles sont par contre très souvent critiquées parce que de façon générale les TI c'est très changeant ; ça bouge tout le temps ; c'est très exigeant parce que tout le monde veut recevoir ses services instantanément. Au printemps dernier, énormément d'efforts ont été déployés dans ce sens. »
Lire la suite
|
|
80,000$ en bourse pour poursuivre ses études en physique |
Un texte de Marie Lacoursière, éditrice au Portail
Laurie Dauplaise, diplômée en Sciences de la nature au Cégep de Sorel-Tracy, fait partie des 50 Canadiens s'étant particulièrement démarqués sur le plan de l'excellence du parcours scolaire et de l'engagement communautaire. Ce faisant, l'étudiante finissante a décroché la prestigieuse bourse d'études Schulich de 80 000 $. Le Portail du réseau collégial s'est entretenu avec elle.
Choisir d'étudier en physique où les filles sont minoritaires
Laurie, originaire de Sorel-Tracy, complète ses études primaires dans son milieu, son secondaire au collège Saint-Maurice de Saint-Hyacinthe et revient par la suite compléter son cégep à Sorel-Tracy. Elle a choisi d'entreprendre par la suite des études en physique à l'Université Laval. Lauréate de la Médaille du Gouverneur général lors de sa 5e année secondaire, elle se dit motivée à se tailler une place dans un domaine presque exclusivement masculin et très enthousiaste à l'idée d'apporter de la visibilité aux femmes en sciences. « Encore aujourd'hui, précise-t-elle, plusieurs domaines en sciences pures sont majoritairement comblés par les garçons; il m'apparaît fort important que les hommes et les femmes soient égaux dans le domaine des sciences. Je m'intéresse particulièrement au domaine de la physique minoritaire. Et je trouve dommage que les femmes y soient encore minoritaires. Il existe, de plus, des jeunes filles qui, au secondaire, ne savent pas encore où se tourner à l'aube de leur passage au cégep ou à l'université. Le domaine des sciences bien qu'un peu moins connu, demeure une opportunité où elles peuvent fort bien se surpasser ».
Lire la suite
|
|
Sharon Coyle, Prix Paul-Gérin-Lajoie 2019-2020 - Passionnante passionnée ! |
Par Thérèse Lafleur, rédactrice
Quand il s'agit d'enseigner, Sharon Coyle est du genre à expérimenter les « why not ? ». Pourquoi ? Pourquoi pas ! Tout est affaire de pédagogie pour cette professeure de formation générale au secteur anglophone du Cégep de Sept-Îles. Son inventivité et son engagement viennent de mériter à madame Coyle le prix Paul-Gérin-Lajoie 2019-2020 assorti d'une bourse de 10 000 $. Ce prestigieux Prix du ministre de l'Enseignement supérieur reconnaît l'excellence en enseignement collégial. Il souligne notamment l'innovation numérique dans le renouvellement des pratiques pédagogiques.
Depuis 25 ans, Sharon Coyle se consacre à la formation d'étudiants d'horizons culturels distincts. Elle mise sur les forces du groupe pour mener à bien l'expérience éducative dans une réelle approche socioconstructiviste. Cette formidable pédagogue propose une relation maître-apprenant-classe qui a du sens et qui donne du sens. Et quand le sens va… tout va comme diraient Piaget et ses adeptes.
Lire la suite
|
|
L’AQPC toujours active même sans colloque |
Entretien avec Samuel Bernard, directeur général de l'AQPC
Par Alain Lallier
Le 6 avril dernier, pandémie oblige, l'AQPC se voyait contrainte d'annuler son colloque annuel, son 40e. Devant l'impossibilité de tenir l'évènement, le conseil d'administration avait pris la décision dès la mi-mars. L'annonce a été retardée pour respecter les ententes avec les différents partenaires au niveau des réservations du Centre des congrès et des hôtels. Par delà les contraintes de santé publique, l'Association a pris en compte le décalage de la session dans le temps et son impact sur la disponibilité des membres pour assister au colloque. La déception d'annuler était d'autant plus grande que l'on prévoyait que ce 40e colloque atteindrait un sommet en matière de participation. « Si on se fie au dernier colloque et au fait que l'évènement se tenait à Québec, on s'attendait à un achalandage de 1500 à 1600 participants, donc le plus gros colloque que nous aurions organisé », explique Samuel Bernard.
Le prochain colloque est planifié pour se tenir en 2021 à Drummondville. « Nous sommes dans l'ambiguïté : est-ce que l'on va être en mesure de le tenir en présence, ou devoir le faire à distance? Est-ce que l'on va avoir une formule hybride avec des gens en présence et d'autres à distance? Pour le moment, on travaille sur différents scénarios. Selon l'état des règles par rapport à la santé publique, on décidera au printemps comment s'orienter. Le souhait de tout le monde, c'est de tenir l'évènement en présence », affirme le directeur général.
Lire la suite
|
|
Dans les coulisses d’Innovation maritime |
 |
Sylvain Lafrance, directeur général du CCTT Innovation maritime (IMAR) |
Par Stéphanie Cabre, CScience
Une collaboration de Synchronex
Innovation maritime (IMAR) est un centre de recherche appliquée situé à quelques mètres seulement de la Promenade de la Mer, à Rimouski. Affilié à l'Institut maritime du Québec (IMQ), il fait partie, depuis 2002, des 59 centres de recherche membres de Synchronex. L'IA est de plus en plus utilisée pour optimiser les opérations maritimes. C'est pourquoi CScience IA a voulu s'entretenir avec Sylvain Lafrance, son directeur général. En exclusivité, tour d'horizon de quelques projets en intelligence artificielle de ce centre à l'avant-garde des technologies.
Depuis sa création en 2001, Innovation maritime compte quelques 400 projets de recherche appliquée à son actif. La mission de ce CCTT : contribuer au développement du secteur et stimuler l'écosystème par le biais de l'innovation.
« On a été retenu pour être une porte d'entrée de l'IA dans notre secteur. À l'origine, l'organisation avait été créée pour documenter le trafic maritime. Avec les années, nous avons occupé d'autres champs de recherche. Nous sommes toujours très présents dans tout ce qui est navigation et transport maritime, mais également la sûreté et sécurité maritime, la plongée professionnelle, les technologies environnementales et l'ingénierie. Nous avons également un volet intelligence maritime. Cela concerne notamment tous les logiciels sur mesure qu'on développe pour optimiser le transport et améliorer la sécurité à la navigation », nous souligne Sylvain Lafrance.
Lire la suite
|
|
 |
Cette publication reçoit un appui financier du Ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur.
|
|
Pour ne plus recevoir cette infolettre, cliquez ici. Veuillez noter que dans certains, cette infolettre vous est distribuée par votre service des communications. Auquel cas, nous vous invitons à communiquer avec l'adresse qui figure dans l'entête de ce courriel.
|
|
|