Nouvelles
au Cégep de Sept-Îles
Des étudiants et des travailleurs étrangers inquiets

Renaud Chicoine-McKenzie - Radio-Canada
La fin du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) n’inquiète pas seulement les étudiants étrangers du Cégep de Sept-Îles. Son administration et des enseignants dénoncent, eux aussi, l’incertitude dans laquelle ils sont plongés.
Tony Cano est arrivé à Sept-Îles en août 2023 avec sa femme, ses trois enfants et 15 ans d’expérience. Il a quitté la France pour occuper un poste bien niché, celui d’enseignant en hydraulique et stratégie de maintenance. Malgré son expertise, il est préoccupé.
Ses plans se sont écroulés avec la fin du PEQ, qui représentait un chemin sûr pour sa famille et lui dans leurs démarches pour s’établir au Québec. Le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, a mis un frein au programme quelques mois avant que M. Cano puisse y postuler en tant que travailleur étranger temporaire.
Toutes ces règles s’envolent, alors qu’on avait pris la décision de venir en fonction d’elles. Qu’on nous les change en cours de route, c’est assez frustrant.
Une citation deTony Cano, enseignant au Cégep de Sept-Îles
L’impact de ces changements se fait sentir sur ses enfants aussi. Ils aimeraient commencer leur expérience professionnelle, comme tous leurs amis, révèle-t-il, mais c’est impossible pour les enfants de travailleurs temporaires, sans la résidence permanente.
Dans une déclaration écrite, le cabinet du ministre Roberge affirme comprendre les inquiétudes que génère la fin du PEQ. Les diplômés et les travailleurs temporaires qui souhaitent accéder à la résidence permanente doivent maintenant appliquer au nouveau Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ), rappelle-t-il.

Le ministre Jean-François Roberge a créé le Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ) en relève au PEQ. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
Le PSTQ sélectionne à l’aide d’un système de points qui avantage les travailleurs jeunes, francophones et dans un domaine en pénurie, explique l’avocate spécialisée en immigration Nadia Barrou.




