Décarboner les régions nordiques : les CCTT en première ligne d’un chantier d’avenir

Décarboner le Nord : quand les CCTT façonnent l’énergie de demain

Au nord du 49e parallèle, décarboner ne veut pas dire la même chose qu’ailleurs. Ici, les défis prennent des allures bien particulières : villages isolés, conditions climatiques extrêmes, dépendance au diesel pour se chauffer, se déplacer ou s’alimenter. Dans ces contextes, la réduction des GES exige autre chose qu’un changement de fournisseur d’électricité. Ça demande d’innover sur mesure, en tenant compte du territoire, de ses contraintes… et de ses forces.

C’est exactement ce que propose le Grand défi de la décarbonation du Québec, un programme piloté par le gouvernement québécois, et qui prend vie aujourd’hui à travers 11 projets ancrés dans les réalités du Nord – tous portés ou co-portés par des CCTT membres de Synchronex.

Un défi collectif, une réponse de réseau

Pour ce programme, Synchronex a fait ce qu’il sait faire de mieux : activer l’intelligence collective du réseau. Plutôt que de multiplier les initiatives isolées, le Réseau a consulté, maillé, organisé les collaborations. Résultat : des projets portés par des équipes inter-CCTT, où les expertises se complètent — agriculture nordique, énergie renouvelable, transport, technologies vertes, économie circulaire — et où chaque centre joue son rôle, avec sa couleur, sa spécialité, son territoire.

Bien plus qu’un exercice de coordination, c’est une démonstration de ce qu’un réseau de recherche collégiale peut accomplir quand il travaille à partir des enjeux réels du Québec.

Déjà 11 projets, 11 pistes de transition

Certains projets misent sur la production énergétique elle-même. D’autres s’attaquent aux usages, aux pratiques, aux systèmes. Tous visent à réduire concrètement les émissions de GES, mais aussi à améliorer la vie dans le Nord, à renforcer l’autonomie locale, à diminuer les dépendances.

Les 11 projets financés explorent autant de voies que de contextes. Ensemble, ils dessinent une première carte de la transition nordique — une transition qui ne pourra être copiée-collée d’ailleurs et qui inspirera de nombreux autres pays et communautés nordiques. Restez à l’affût pour le dévoilement des projets.

La transition commence là où l’on est

Ce que tous ces projets ont en commun ? Une connaissance fine du territoire. Ce n’est pas un hasard : les CCTT sont implantés localement, au plus près des communautés et des enjeux concrets. Leur expertise technique est doublée d’un ancrage humain, qui fait toute la différence dans un projet de transition. On ne vient pas appliquer une solution toute faite. On co-construit à partir de la réalité du terrain.

Et c’est là que le réseau des CCTT révèle toute sa pertinence : il parle la langue des communautés, il comprend les milieux preneurs, il peut tester, adapter, améliorer. Il agit à l’échelle du réel.

Penser grand, agir localement

Le Grand défi de la décarbonation du Québec n’est pas qu’un programme parmi d’autres. Il est aussi un exemple de ce que peut produire la collaboration entre savoirs scientifiques, expertises techniques, pratiques sociales et ancrage territorial. Et le Réseau des CCTT y joue un rôle central. Ce projet collectif bénéficie du soutien stratégique du Fonds de recherche du Québec (FRQ), du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE), ainsi que du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MLCCFP).

Au moment où le Québec cherche des solutions concrètes pour répondre à l’urgence climatique, les CCTT démontrent qu’ils sont plus que jamais des acteurs de premier plan. Non seulement pour innover, mais pour faire atterrir l’innovation là où elle est vraiment nécessaire.

Et maintenant ?

Ces 11 projets ne sont qu’un début. Ils poseront les bases d’initiatives plus larges, inspireront d’autres milieux, et contribueront à créer de nouveaux modèles de développement — sobres, résilients, inclusifs.

Pour les professionnel·le·s du réseau collégial, ce programme est aussi un appel à imaginer autrement nos collaborations, nos contributions, notre impact. Car la transition ne se fera pas sans nous. Et certainement pas sans le territoire.