Articles
80,000$ en bourse pour poursuivre ses études en physique
Par Marie Lacoursière
Laurie Dauplaise, diplômée en Sciences de la nature au Cégep de Sorel-Tracy, fait partie des 50 Canadiens s’étant particulièrement démarqués sur le plan de l’excellence du parcours scolaire et de l’engagement communautaire. Ce faisant, l’étudiante finissante a décroché la prestigieuse bourse d’études Schulich de 80 000 $. Le Portail du réseau collégial s’est entretenu avec elle.
Choisir d’étudier en physique où les filles sont minoritaires
Laurie, originaire de Sorel-Tracy, complète ses études primaires dans son milieu, son secondaire au collège Saint-Maurice de Saint-Hyacinthe et revient par la suite compléter son cégep à Sorel-Tracy. Elle a choisi d’entreprendre par la suite des études en physique à l’Université Laval. Lauréate de la Médaille du Gouverneur général lors de sa 5e année secondaire, elle se dit motivée à se tailler une place dans un domaine presque exclusivement masculin et très enthousiaste à l’idée d’apporter de la visibilité aux femmes en sciences. « Encore aujourd’hui, précise-t-elle, plusieurs domaines en sciences pures sont majoritairement comblés par les garçons; il m’apparaît fort important que les hommes et les femmes soient égaux dans le domaine des sciences .Je m’intéresse particulièrement au domaine de la physique. Et je trouve dommage que les femmes y soient encore minoritaires. Il existe, de plus, des jeunes filles qui, au secondaire, ne savent pas encore où se tourner à l’aube de leur passage au cégep ou à l’université. Le domaine des sciences bien qu’un peu moins connu, demeure une opportunité où elles peuvent fort bien se surpasser."
Implication communautaire
Dès son entrée au Cégep, l’étudiante s’implique dans le projet « Collectif 21 ». « Nous voulions poser des gestes concrets de sensibilisation environnementale dans notre milieu. Dès la session d’automne, nous avons créé des posts à saveur environnementale sur Facebook concernant les gestes à encourager. Nous avons également travaillé à l’implantation de l’utilisation et la distribution de plats en carton à la cafétéria. Les élèves peuvent depuis jeter leurs contenants en carton au compost, ce qui est plus écologique que de le faire dans la poubelle sans trop y penser. »
Des activités perçues comme des gestes intéressants pour les collègues étudiants
Laurie estime que les étudiants apprécient ces gestes et sont touchés par la cause environnementale. Le fait de tenir des activités et d’encourager des gestes concrets les incite à s’engager. « À l’université, j’aimerais trouver le moyen d’accomplir des gestes aussi concrets, de m’engager dans le secteur environnemental et dans des comités connexes
Des ambitions et des projets en perspectives
La prestigieuse bourse qu’elle a obtenue servira certainement à payer ses études de baccalauréat. « Mais, souligne-t-elle, elle me permettra de me concentrer sur mes études universitaires et par la suite de poursuivre au cycle supérieur. Elle diminuera l’importance et l’obligation de me trouver un emploi. Cela me permettra également d’envisager certains stages à l’étranger.
Engagement et implications
« Il y a toujours du positif à retirer de l’engagement et de l’implication collégiale, ajoute Laurie Dauplaise. Nous y rencontrons des gens, réussissons à développer de nouvelles capacités, à mieux s’organiser, à découvrir nos propres intérêts. Grâce au Collectif 21, j’ai rencontré des collègues formidables, développé mon intérêt particulièrement fort pour l’environnement. Oui… le cégep c’est les études, mais c’est également un lieu important de développement personnel et d’implication. »
Les études collégiales, un lieu de développement global
Crédit photo : Cégep de Sorel-Tracy - Membres du Collectif 21 et madame Stéphanie Desmarais, directrice générale. Laurie à droite sur la photo.
Pour Laurie, les études lui ont apporté beaucoup : sur le plan scolaire, au niveau des relations avec les enseignants qui ont été pour elle de très bons repères, ainsi qu’au niveau de l’implication formatrice.
Le Cégep de Sorel-Tracy, une grande famille
Laurie témoigne de son passage au cégep : « Le Cégep de Sorel-Tracy est un petit milieu. Une sorte de grande famille où il fait bon vivre. La collaboration entre les enseignants et les élèves est très bonne, ce qui a contribué au fait que j’aie tant apprécié mon passage dans cet établissement. »
Une fin de session en mode à distance
La boursière a trouvé difficile, en période de confinement de se concentrer chez elle. « La concentration n’est pas au même niveau qu’en classe, précise-t-elle. Personnellement, je me suis fait un horaire précis, un peu comme si j’étais au cégep. Je me réservais des blocs d’études, des moments de pauses et du temps libre afin de garder un certain rythme de vie, parce que c’est facile de s’y perdre. On peut avoir le sentiment d’être en vacances quand est continuellement à la maison. J’ai toutefois trouvé qu’avec cette approche, tout s’est bien passé. Je crois que la clé du succès réside grandement dans la qualité de l’organisation et dans l’alternance entre les études et le temps libre. Le passage du secondaire au cégep constitue quand même un grand saut et, même si la réussite au secondaire est bonne, elle diffère de celle à obtenir au cégep et requiert une planification réfléchie. »
Engagement communautaire
Laurie souligne l’importance de ses visites aux personnes âgées chaque semaine pendant ses cinq années au secondaire : « Ce fut une très belle expérience pour apprendre à tisser des liens, entretenir des relations et apprendre comment la vie fonctionne. Cela fait partie de mon bagage et je pense que l’ensemble de ces expériences a contribué à ficeler celle que je suis aujourd’hui. »