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Entrevue avec Jaider Cabarcas Leal, boursier Loran 2025 - Cégep de Sainte-Foy

Un étudiant au futur prometteur félicité par Loran pour son implication sociale et politique

Être sélectionné par la Bourse Loran est bien plus qu’un honneur : c’est la reconnaissance d’un potentiel hors du commun. Bien au-delà d’un soutien financier pour les études supérieures, le programme Loran vise avant tout à cultiver un leadership engagé, fondé sur l’intégrité, l’altruisme, la force de mobilisation et l’engagement communautaire. Des qualités essentielles dans le monde d’aujourd’hui et de demain — et que Jaider Cabarcas Leal, boursier Loran 2025 du Cégep de Sainte-Foy, incarne pleinement.

Par Geneviève Lemay, rédactrice

C’est avec fierté que le Portail a eu le privilège de s’entretenir avec ce jeune leader inspirant, dont les motivations, les valeurs et les projets témoignent d’une maturité et d’un engagement exceptionnels. Voici les temps forts de cette entrevue généreuse.

Une passion palpable : rassembler au nom de la solidarité

Chez Jaider, c’est la passion qui guide les actions, oriente les choix académiques et nourrit les ambitions. Cette énergie, palpable dès les premières minutes de notre rencontre virtuelle, alimente son implication dans des causes qui lui tiennent à cœur, sans jamais compromettre son parcours scolaire.

« J’aime par-dessus tout le contact humain que me procure l’implication dans mon milieu. Être présent, me mobiliser pour représenter mes collègues de classe, c’est devenu une mission. Je crois qu’il revient à chacun de militer pour un environnement inclusif, peu importe les origines culturelles, la situation financière ou l’identité des individus », confie-t-il dès les premières minutes de l’entretien.

Reconnaissant envers le système d’éducation publique

L’étudiant au programme préuniversitaire Histoire et civilisation du Cégep de Sainte-Foy n’est pas sans savoir d’où naît cette passion… C’est même sans équivoque : Jaider sait que ce qui l’anime est sa grande reconnaissance envers le système d’éducation publique, dont il a bénéficié à plusieurs égards : 

« Ma famille, réfugiée de la guerre civile en Colombie, est arrivée ici en 2010 à Saint-Sauveur. Dès notre arrivée, nous avons ressenti l’accueil authentique des Québécois et Québécoises. Pour ma part, c’est à l'école que j’ai pu mesurer l’ampleur de cet accueil, et j’en serai toujours reconnaissant ».

Il ajoute aussi que « nous avons tendance à pour acquis la qualité de l’éducation offerte au Québec, surtout au collégial. Il y a cette idée collective que le cégep est une ‘’étape obligée’’, comme si elle pouvait être optionnelle. Pour ma part, il est important de ne pas tenir cet accès pour acquis. Le Québec a milité pour l’intégration des cégeps pendant la Révolution tranquille dans un but de démocratiser les études supérieures et l’accès à l’éducation ».

Il mentionne également que, malgré les grands défis auxquels fait face le système d’éducation publique, le cégep est un lieu sans pareil pour se découvrir en tant que personne, développer ses compétences personnelles, explorer ses passions et surtout, « pratiquer sa force de mobilisation et son leadership dans un espace qui ressemble beaucoup à un milieu de travail ».

Il fait ici un parallèle direct avec son implication à l’association étudiante du Cégep de Sainte-Foy, mais aussi son privilège de siéger à la Commission des études de son établissement, là où sont discutés des aspects pédagogiques du cégep : 

« C’est vraiment un privilège de pouvoir siéger dans cette Commission, où il est plutôt rare de voir un étudiant. Pour moi, c’est très symbolique parce que ça met en lumière qu’on peut toujours obtenir une place et avoir une voix pour le groupe qu’on représente là où on ne le penserait pas ».

Souvent, au cours de l’entrevue, Jaider mentionne la tribune disponible pour les étudiants au Québec, voire, la liberté d’expression dont ils bénéficient. Les établissements reconnaissent les associations étudiantes et déploient toutes les ressources disponibles pour permettre à ceux et celles qui s’impliquent de créer des projets concrets et porteurs. 

Bourse Loran : une « tape dans le dos » pour continuer 

Pour ce cégépien au futur brillant, « la Bourse Loran est une vraie ‘’ tape dans le dos ‘’ qui me dit que je suis sur la bonne voie et que ça vaut la peine de continuer à défendre les valeurs qui me sont importantes, parce qu’elles le sont tout autant pour plusieurs groupes de la société ».

Au départ, Jaider n’aurait probablement pas participé aux démarches pour devenir boursier : 

« C’est Anne-Èva [Soucy], une boursière Loran d’une cohorte passée que j’admire pour son implication à l’association, qui m’a téléphoné pour me motiver à déposer mon dossier. Au départ, je ne pensais pas faire ma demande, parce que le parcours semble exigeant et que je ne croyais pas que mon dossier serait vraiment considéré. Toutefois, après quelques discussions avec mes proches, j’ai décidé de saisir cette chance ».

Une chance qu’il ne regrette pas aujourd’hui, non seulement pour les avantages que propose la bourse Loran, mais aussi pour l’expérience enrichissante de son parcours : 

« Mon cheminement, de mon dépôt de candidature à la réception de la bourse, a été l’expérience la plus révélatrice de ma personne jusqu’ici dans ma vie. À chaque étape, on apprend plus de choses sur soi, sur les valeurs qui nous animent le plus, mais surtout sur les compétences personnelles qui nous aident à défendre ce qui importe. J’ai pu identifier que, chez moi, c’est la force de conviction et l’authenticité qui me permettent d’influencer positivement ».

Il poursuit en mentionnant qu’ « en tant qu’individu, on a tendance à minimiser sa propre implication. Loran est là aussi pour mettre des mots sur ce qui nous anime et mettre en lumière l’impact qu’on a déjà sur notre milieu. Le genre d’impact qui peut faire une différence. La communauté Loran est l’endroit où j’ai rencontré les personnes les plus inspirantes de ma vie, ce qui me rend encore plus fier de faire partie du programme ».

Un futur rempli de promesses

L’étudiant, porté par cette nouvelle, voit la suite de son parcours académique avec enthousiasme. Lui qui adore étudier se voit très bien poursuivre ses études jusqu’au doctorat dans des domaines tels que les relations internationales, les relations publiques et la politique. 

Ressort du discours de ce jeune leader un espoir évident pour une société plus inclusive à tous les niveaux. Nous ne pouvons qu’être convaincus d’un futur prometteur pour Jaider, qui fait la fierté de ses proches, mais aussi de son organisation et de toute l’équipe du Portail. 


Nos félicitations vont aussi à Clara Calosi, étudiante en Sciences humaines au Cégep de Rimouski, ainsi qu’à Samaël Grant du Cégep de Matane, qui ont eux aussi remporté cette prestigieuse Bourse Loran!