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Conflit avec le Collège LaSalle:
« La loi, il faut la respecter », dit la ministre Déry
Yanick Lepage - Ici Radio-Canada
La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, a répliqué lundi matin aux sorties publiques des derniers jours du Collège LaSalle qui a dénoncé la pénalité « abusive » de près de 30 millions de dollars qu’il a reçue pour avoir admis pendant deux ans trop d’étudiants dans ses programmes anglophones.
Depuis la réforme de la Charte de la langue française, le gouvernement du Québec plafonne le nombre d’étudiants qui peuvent suivre une formation collégiale en anglais. Lors des deux dernières années, le Collège LaSalle a accueilli près de 1800 étudiants en trop dans ce type de programmes.
Le seul établissement à ne pas s'être conformé à la loi, c'est le Collège LaSalle, a déclaré la ministre Déry, en entrevue à ICI RDI.
Tout le monde savait que cette loi s'en venait. Tout le monde savait que les pénalités étaient quand même assez substantielles, et là, en toute connaissance de cause, [le directeur du collège] a décidé de défier la loi à deux reprises, a-t-elle ajouté.
La ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
Le collège, qui dit maintenant respecter son quota, se défend en indiquant qu’il lui était impossible d'interrompre le parcours d’étudiants déjà admis au moment de l’adoption de la nouvelle loi.
Dans une missive transmise dimanche matin au premier ministre, le conseil d'administration de l'établissement collégial privé a réclamé une intervention de François Legault.
Le collège estime que les trois ministères impliqués dans le dossier, soit le ministère de l’Enseignement supérieur, celui de la Justice et celui de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, ne s'entendent pas sur la marche à suivre pour résoudre le conflit qui émane de la pénalité imposée l'an dernier.
La ministre Déry dément cette affirmation. Il n'y a pas de mésentente entre les trois ministres. […] On s'entend très bien tout le monde, même avec le bureau du premier ministre, a-t-elle indiqué.